(un petit texte écrit en songeant à cette gamine aujourd'hui encore maltraitée et violée par les hideux, les gars de la Marine !!!)
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Je n'avais vraiment aucun appétit.
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... et de quoi vais-je avoir l'air avec cette espèce de bure de taulard ; franchement tu parles dune coupe ! Une petite robe toute simple retroussée dans les poches avec ce drapé inégalable dans le dos, jadore ! ça vous donne une aisance et une liberté de mouvement incomparables
je me voyais déjà, bon je dis pas peut-être pas avec un de ces petits chapeaux fleuris délicieux - trop tape à lil sur ce coup-là !- ; je me voyais déjà, traverser la ville sur mon modeste char, là comme ça, bien, les pieds nus dans la paille fraîche ! Bon dieu, ça les aurait tué !!! Sorry Padre, mais ya des fois, faut supporter
enfin on en reparlera tout à lheure et vous avez intérêt à vous accrocher à vos éclairs because côté contrat de travail vous mavez gentiment couillonnée jallais dire baisée mais bon cest pareil faut pas rêver, même la dessus yaurait à redire !...
Au moins sil y a une chose quon ne peut pas leur retirer cest quils ont un vrai sens de la ponctualité ces britishs ! Jvous jure ya des fois
Quest-ce qui ma pris de me tirer de ma montagne, jy étais si bien, si heureuse
Foutu médoc, toublie une fois, une seule fois vous mentendez !? Toublie juste une fois de prendre tes trois milligrammes de Risperdal et paf cest parti, les voix et tout le toutim
et en moins de deux, entouré dilluminés guerroyeurs, te voilà à bouter de lengliche récalcitrant en dehors de frontières que tu connais pas, puis direct dans un cachot bouffé par lhumidité et le salpêtre à te faire travailler au tison par Cochon et sa harde, et en moins de deux, on tannonce que tu vas finir en méchoui pour les festivités dominicales sur la place dune ville grise, au milieu de ces gueules étrangères pas franchement excitantes, loin de tes herbages
si tendres ! ...ah mes beaux herbages
et même pas une robe retroussée dans les poches, jadore leur drapé !
De toute façon, cest ce quils voulaient, un exemple ! Ce nest pas quils ne maimaient pas
et pis puisquils ne mont pas crue ils mauront cuite ! Mouais, faut bien sourire dans ces cas là
et tout autour, ça gueule ; sont si crades, si répugnants ces gens, si méchants Padre ! Et demain ces autres fous, ces gars de la Marine, qui me récupéreront, ceux là qui ne comprennent rien à mon combat, à mon amour pour la France et son peuple divers et magnifique ! Ils mont suivi et aujourdhui, ils me tuent ! Padre, vraiment tu crois en eux, encore ? Tu verras, on en reparlera dans six cent ans
on en reparlera tous les deux, et vous verrez à quel point vous vous êtes planté ! Pourquoi mavoir retiré mes herbages pour Eux ?
Bon, on y est
faut bien sourire dans ces cas là
ma dernière pensée : « pourvu quil pleuve ! »
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