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Hessel, Plenel, Nova et compagnie par Sagarmatha

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" C’est plus grave que ce qu’on dit...mais on peut s’en sortir ! Pierre Larrouturou Nova éditions 3,00 € Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement. Le dernier livre de Pierre Larrouturou illustre parfaitement cet adage, bien utile en période électorale où la langue de bois est largement partagée. Cet économiste visionnaire ou tout simplement lucide, a été l’un des rares à avoir annoncé la crise financière et ses lendemains qui déchantent. Il appelle cette fois à un sursaut citoyen pour éviter le pire qui est toujours possible. Les grandes qualités de cet opuscule sont l’extrême clarté et la concision du propos, le tout fortement étayé d’informations peu discutables compte tenu des sources. Il est urgent de lire et faire lire ce texte qui éclaire nos lanternes d’électeurs dubitatifs et peu enclins à écouter les discours formatés des candidats. Après une analyse rigoureuse des causes de la crise et un démontage du discours dominant, Pierre Larrouturou élabore 15 propositions à appliquer d’urgence par le nouveau président. Convaincant et salutaire, lisez vite ce texte, car le temps presse ! Patrick Frêche - Librairie du Rivage - Royan" De bon matin, Radio Nova allumée, un collectif contre la crise prônant 15 propositions en continuité du New Deal de Roosevelt est évoqué. Rappel du contexte : En 1933, les Américains sont dans un grand désarroi. 14 millions de chômeurs et une production industrielle qui a diminué de 45 % en trois ans. Alors que Roosevelt parvient au pouvoir, il succède à Hoover dont le surnom était « Do Nothing ». Il agit immédiatement, avec une détermination qui ranime la confiance. L’activité législative est prodigieuse : en 3 mois, Roosevelt fait adopter plus de réformes que Hoover en 4 ans. Le processus est d’une rapidité prodigieuse : certaines lois sont présentées, discutées, votées et promulguées dans la même journée. Quelques années après le jeudi noir et ses conséquences, le but de Roosevelt n’est pas de rassurer les marchés financiers mais de les dompter. Les actionnaires sont furieux et s’opposent de toutes leurs forces à la loi qui sépare les banques de dépôt et les banques d’affaires, comme ils s’opposent aux taxes sur les plus hauts revenus ou à la création d’un impôt fédéral sur les bénéfices mais Roosevelt insiste et fait voter 15 réformes fondamentales en trois mois. Les catastrophes annoncées par les financiers ne se sont pas produites et l’économie américaine a très bien vécu avec ces règles pendant un demi-siècle. Depuis 1933, le monde évidemment changé mais les principes appliqués par Roosevelt restent totalement modernes : dire la vérité, parler à l’intelligence des citoyens et agir. Les marchés financiers votent tous les jours et sont organisés autour d’automates qui opèrent des milliers de transactions par seconde, c’est à terme l’existence même de la démocratie qui est menacée, au prétexte qu'elle prend trop de temps. Les gouvernements sont sommés de s’exécuter ou de laisser la place à des experts comme on l’a déjà vu en Grèce et en Italie. A la place d’un retour nécessaire du politique permettant de s’attaquer pour de bon à la régulation des marchés, on assiste à la mise en oeuvre de programmes d’austérité qui aggravent la crise sociale et réduisent les moyens de traiter l’enjeu écologique indispensable. C’est la préparation de risques d’embrasements et une accointance pour les logiques autoritaires de toutes obédiences, à l’instar de la crise des années 1930. Comme alors, après la démocratie, c’est la paix elle même qui se trouve menacée. Nous n’acceptons pas que l’oligarchie qui nous a conduits à la crise profite de celle-ci pour renforcer son pouvoir, en faisant croire qu’il n’y a pas d’alternative aux politiques d’austérité. Le but du collectif est simple : provoquer un sursaut ! Dire la gravité de la crise et alimenter le débat démocratique avec 15 mesures d’urgence que le nouveau Président de la République devra mettre en oeuvre dès les premières semaines, après son arrivée au pouvoir. Si l’on avait attendu un accord entre diplomates, le mur de Berlin serait encore debout. Le 9 novembre 1989, ce sont des citoyens qui se sont levés et ont fait tomber un système politique qui niait la dignité de l’Homme. Ce sont des femmes et des hommes rassemblés qui ont changé le cours de l’Histoire. Vingt ans plus tard, le système néolibéral s’effondre à son tour. Un mouvement est en cours, par exemple, Angela Merkel se rallie au projet de salaire minimum en Allemagne, où certains gagnent 4 € par heure en travaillant. Mario Monti a assuré récemment qu'il "pense à des interventions" pour stimuler la croissance, après avoir défendu l'austérité avec hargne depuis son arrivée au gouvernement italien en novembre 2011 et conduit le pays en récession, où certains fonctionnaires travaillent maintenant et depuis plusieurs mois sans être payés (à Naples). C’est à nous, les citoyens, de dire dans quelle société nous voulons vivre. Société d’injustice et de chaos ou société d’équilibre et de convivialité ? Si vous partagez l’envie de provoquer un sursaut, après les avoir lues, signez et faites signer les 15 propositions sur le site en lien. Internet et les réseaux sociaux l'ont prouvé, ils aident à fédérer. Sources : Nova, Google, le Figaro, Mediapart, http://www.initiales.org/C-est-plus-grave-que-ce-qu-on-dit.html, jperino, arte 28" , http://www.lesechos.fr, lemonde.fr ... Des héros ordinaires, Yann Algan, Empire...

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