A un luthiste
Assis contre le vent, un plectre, comme plume,
Vibre, jeune rameau et les cordes, cheveux,
Un cur prêt à soffrir, aux mots, sans les aveux,
Tremblent comme la fleur fragile que lon hume.
Dans ses mains, une main de tendres camélias,
Les doux secrets denfants et les pleines brassées
Des blés mûrs que lon prend aux lèvres embrassées,
Une tige, un roseau, une robe Sépias.
Le front penché sur leau tendre des sons, il joue,
Et je sais sous ses doigts lombre du feu, naissant,
Les tourments des amours, blessés ou morts, laissant
La trace et les parfums des baisers sur la joue.
Quelques songes fanés sous un ventre de lune
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