Cet espace est sans espace.
Irisations vaguement bleuasses, vagues dégueulasses.
Le ciel la mer en lhorizon bouchon.
La nébuleuse tremblante, cuisine soupe-au-lait, façon Rothko, grumelle à mesure que lil sélève ; floches chevelures.
Décor de sable et quidams, vieilles baleines échouées, autres sirènes (mi-femmes/mi-thons)
Peu vêtue, tantinet snob, roulée comme des galets dEtretat, une jeune mère sachant ses appâts traîne sa nonchalance dapparat.
Seins gonflés : ardentes lactescences (prés hyalins, neigeuses glanes) profitant à son mouflet et son bourgeois
Belles formes qui maccordent aussi un point où me fixer : je tête
«
comme je voudrais vous remercier Madame,
»
Louest souffle : la mer monte, mon outil itou : désir !
Le temps à double tour comme toujours. Dautres formes apparaissent que des plaques plus haut dissocient : le lait caille, sécaille, se coupe en peau de reptile à joint dazur.
Peut-être existe-t-il un nuage parfaitement carré quelque part ?
Si je projette au-delà, lavion mest encore une abstraction. Trouille immatérielle despaces matériels
Fesses et arpions fichés en sol : faut que je maccroche.
La ligne maintenant discernable, faussement plate, semble un havre pas trop loin.
Le Havre là-bas et son légo de Tancarville sont un jeu denfant.
Il existe en face un continent pour le moment inaccessible, une terre telle que ne lont point rêvées mes logiques. Il faudrait me retourner vers Cabourg, aux bouches de jeunes filles en fleurs
Fixe la mer qui monte encore ; encore mon désir.
Là-bas, au sud, un nègre ultramarin mensorcelle : je prise ici ses mystères.
Audiblement les youcas tintent
Des nuées diffusent des incantations.
Il faudrait savoir traverser locéan intérieur
Mais laissant si facilement sévaporer là ces névroses je ravis vite-vite ces relents salés, par le nez, par les pores ; les incessantes joies des instants.
Il faut mieux aimer ces airs.
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