Dans les chemins de la musique
Avec pour magnifique compagnon Giusieppe,
M'initiant aux anges,
M'apaisant d'une sombre tristesse
De l'insatiable manque de toi,
Ou la blessure de l'absence mortelle
Reprend ses aises sans cesse,
Dans les chemins de la musique,
Vous musiciens subliment complices
Qui nous étreignez si bien le coeur
Qui vous a inspirés?
Etiez-vous hommes touchés par un souffle divin
Ou archanges parmi les vivants,
Là, pour assouvir les passions humaines,
Combler les maux par vos mélopées audacieuses
Et débrouiller les âmes en écueils.
De ces deux royaumes d'où vous vient
La légende de la première musique?
Ô vous élus de la création
Au seuil des deux mondes
Lui, peut-il jouir encore de vos Arias?
Est-il submergé infiniment de vos ondes mélodiques?
Ou est-il, hélas, condamné
Au silence mal accordé du néant?
Et quand nous y seront,
Moi devant toi,
Pourrons-nous, enfin
Au détour dune longue tourmente
Nous abandonner de nouveau à vos airs célestes,
Ceux qui fusionnèrent en nos saisons légères
Nos esprits et nos corps éphémères,
Ou, alors, les chemins de la musique
S'épuisent-ils au portail des ombres,
Et soumettent nos essences fugitives
Au Requiem du silence.
A l'espoir de l'autre règne,
A la louange d'un "lacrymosa" emportant nos sentiments
Puissé-je au jour dit
En passagère d'une partition
M'enflammer vers le récital mystérieux
Et vibrer avec tout les chants du monde.
Ermia
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