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Un homme, inconnu de moi, ou réputé comme tel, mapprocha au mois de mai.
Bonne nouvelle, me dis-je, en mai, comme beaucoup, je fais ce quil me plaît.
Long, mince, sans grand deuil, et sans douleur majestueuse, sans déambulation ridicule,
Il vint sassoir à la table de terrasse que je squattais
Sans paraître particulièrement incongrue, son approche ma ravi.
En attente dattentions, je nexcluais aucune occasion, philanthrope que je suis.
A quoi bon trainer sur des sites de rencontres, en fait ?
Dans la vie, chacun joue son rôle.
Séduction très rapidement avérée, invitation acceptée, « happy hour » même pas terminée.
Son deux-pièces dans le marais, escalier inextricablement dangereux jusquau 4ème,
Rapidement, blousons et jeans escamotés, boxers ne résistant que peu..
Le jeu du cow-boy et du fidèle canasson commença sans tarder
« Grimpe-moi, fouette-moi, sois mon postillon !»
A son souffle cacochyme, je compris que sa domination ne serait que brève,
Que le mascaret prostatique ne serait pas pour ce soir, et
Quil resterait de moi inconnu.
La domination, bien quintense, resta brève.
Il glissa rapidement en position de décubitus latéral,
Quittant son rôle de maître dattelage,
Mamenant à une situation de jument poulinant.
Dans un sursaut, dun coup de reins, me reprit dune façon plus prégnante,
Mengageant dans une sorte de camisole, enfermé dans ses guibolles,
Il mopoltronnait, mes cheveux prisonniers de ses mains, de ses poings,
Lirrumation « coulait de source »
à très court terme.
Le mascaret envahissant ma bouche, ma gorge, ma luette, mes lunettes,
Me faisait regretter cette position, maintenant la tête et le dos à lenvers,
Ressemblant à tous ces pauvres minets et minettes, croyant aux mires du spectacle porno,
Et nétant en fait que de pauvres miroirs, pour alouettes philanthropes.
Alors quil finissait, dans ma gorge déjà enflammée, que les nausées me gagnaient,
Que les nausées me submergeaient, il eut laplomb de déclamer :
« Un enfant bien élevé ne rote pas la bouche pleine. »
Je lai, depuis, émasculé.
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