La neige molle sétale sous les pommiers en fleurs.
Laurore délicate danse sur les coquelicots.
La nostalgie inonde les élans de mon cur
Et loiseau si fragile virevolte sur les eaux.
Alors que la tristesse enivre mon âme bleue,
Anaïs a surgi au milieu des cigales.
Elle ma tendu la main pour adoucir mes yeux,
Qui étaient embués par le sanglot des râles.
Françoise a retrouvé ce poème délicieux
Que Prévert a chanté sous les arbres du temps.
Son sourire confiant mest apparu, précieux,
Effaçant dune douceur la dureté des vents.
Isabelle dans sa fougue, notre cercle, rejoignit,
La passion espagnole étincelant son regard,
Elle déclama des vers enflammés de rubis,
Pour que Lorca nous berce dans le fond du hasard.
Martina, vive lionne, ouvrit son parasol
Pour protéger nos chairs des trop brûlants soleils.
Étourdies par lété, jouant à pigeon vole,
Nous avons savouré les joies simples dune merveille :
Lamitié, tendre et libre dexprimer sa ferveur.
Sur la grève brillaient les coquillages dargent.
La vie suivait son cours, oubliant le malheur.
Ô cadeau dor si pur sculpté sur locéan !
Au creux de ce chemin, j'ai retrouvé mes ailes
Qui étaient décimées sous le poids des chagrins.
Je rêverai de vous, mes chères âmes si belles.
Que ce poème soit, d'un coeur, le doux refrain.
Botticella
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