C'était un village du Sud........ de l'Italie.
Un village oublié qu'on aurait ouvert pour Elle, comme on ouvre un parc d'attraction.
Village pauvre, ici, bouger semble vain mais gueuler semble vital.
La façades sont comme écorchées vives par un soleil cruel, les maisons pas finies, ah quoi bon !!
Il faut franchir ce décor, derrière, comme partout ici, il y a une fontaine et comme nés de cette fontaines des grappes de gouttes en forme de gamins noirauds et lisses comme des galets.
Là, sous les arbres, des tables, autour des tables, de vieilles gouttes en forme de vieillards.
Elle ne comprendra jamais, comment ce coin aride peut préserver cet art de la séduction, spécialité de ce pays sans doute.
A son passage, ils se lèvent, la saluent, Elle fait de même et les jeunes gouttes l'entourent, l'entraînent dans leur jeux d'eau.
Elle, elle se régale, dessine une marelle, saute à la corde
D'une des façade, une fenêtre s'ouvre, un cri « Ritorna, è l'ora di mangiare, subito » elle reconnaît la tignasse brune, la vraie fausse colère dans les yeux sombres, les mains puissantes qui agitent l'air brûlant.
Il n'y aura pas d'autre sommation. Elle traverse la place, salue ses vieux nouveaux amis, ses jeunes futurs amoureux et s'engouffre dans la porte.
Grimpe l'escalier dans une bonne odeur de tomates, d'huile, de viande qui mijotent depuis quarante ans au moins
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« Sono là Ana »
Puis, elle se lève, éteint la télé, réveille son père endormi, caresse le chien, rejoint sa chambre shoote dans son cartable et se promet qu'un jour, quand elle sera grande, elle ira rejoindre sa sur de rêve.
Elle l'a fait
« Sono là Ana »
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