Le jeune homme, les cheveux encore roussis de lété, devant sa glace se tâte perplexe. Dans tous les sens il saisit sa peau, tente de la pétrir en une forme fidèle et amie.
Inquiet, il louche sur la vaseline répandue à quelques mètres de là. Il ne perçoit pas nettement lutilité quil pourrait en tirer.
Soudain, le désespoir sempare de lui.
« Ma vie à use âge unique ! Ô pauvre de moi, je suis bien un damné qui na pas su, lui non plus, tirer son épingle de cette grande farce ». Il hésite encore entre le parti den rire, et celui, plus théâtral, den périr.
Pestant, rageant, il se fend encore de quelques saillies verbales. « Jai pris la clé des champs, me suis baladé à rebours et à rebrousse, ai jeté des ponts et sauté des flaques sans mattarder sur mon ombre sautillante ! Comment suis-je payé en retour ??? »
En effet, le miroir, doux comme du velours contre le creux de sa paume, coupe ses iris incrédules de sa cruauté non édulcorée.
Dorian se grise sans peine pour ne plus avoir mal, son reflet grimace et se tord.
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