Il est un peu le Roi dans son monde intérieur,
Et son gîte est selon ce qua fait la nature,
Château, palais, maison, église où le prieur,
Lève son front au ciel dune sombre mâture.
Lun dit : « jai dans mes yeux, lor et les mille éclats,
Des galions perdus dans le creux des tempêtes,
La flamme des trésors, largent et les ducats,
Aux pieds dEldorado, dans le feu des conquêtes.
Lamour et ses tourments sous des cheveux châtains,
Bijoux, perles, colliers, bagues, verroteries,
Butins des coffres lourds des amours incertains,
Fanfreluches aux bouts des passementeries.
Lacet que lon défait après lavoir noué,
Parce quun long soupir
Oh, mon Dieu, soyez-sage !
Quand un tendre secret sur la bouche - échoué,
Comme un flacon ouvert, délivre un doux message ».
Lautre dit : « je suis seul ! Et le monde est prison !
A lOlympe et aux Dieux, je préfère une cave,
Tout sefface un beau jour - la froide guérison
Ou la mort fruit nouveau que lâme désentrave.
Ma demeure est un lieu dont les marches seffritent,
Monstrueux haut donjon des dragons et chimères,
Vieille tombe, oh caveau, longues nuits où sabritent,
Les souvenirs, au cur, des songes éphémères.
Je vous laisse les mains qui tremblent et le goût
Des peaux où les baisers sont de lentes morsures,
Laissez-moi, voulez-vous, mes pleurs et le dégoût
Des beautés sans parfum au coin des commissures ».
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