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En démêlant la laine par Marie-Constance

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On peut lire et relire le même texte, on n’éprouvera pas où on ne comprendra pas la même chose à chaque fois. On peut être né depuis longtemps, et prendre conscience des faits qui se sont passés bien avant notre naissance, alors que pourtant on en avait lus des récits et entendus des analyses … On peut aussi ignorer des choses énormes, qui nous crèveront les yeux un jour, dans notre vie personnelle, ou dans l’histoire des hommes, même si les initiés étaient légions … L’éclairage que je viens d’avoir sur un mécanisme qui écrase le monde aujourd’hui, enfin qui écrase la masse des hommes lambda(*) prends en fait ses racine au 13 ème siècle de l’histoire de l’Europe, à l’époque de la grande rivalité franco-anglaise qui a jalonné l’histoire de guerres et félonies diverses entre les deux nations. On peut faire remonter les prémisses de la « communauté » néolibérale (ultralibérale) au 15 juin 1215. Qui d’entre nous sait ce qui s’est passé ce jour là ? Personne ou presque … Pourtant cette date a signé la victoire de la caste fondatrice, celle qui a imprimé sa vision du monde aux Anglo-Saxons pour finalement « contaminer » le monde entier et fonder la société qui a abouti à celle que nous connaissons aujourd’hui. Après la défaite du roi Jean Sans Terre le 27 juillet 1214 à Bouvines face au roi Philippe Auguste, des barons anglais ont arraché d’énormes privilèges politiques et financiers. Ceux ci ont été matérialisés dans « la grande Charte » signée le 15 juin 1215. Une caste aussi puissante voire plus puissante que le pouvoir politique a été créée. Cette caste élitiste, revendicatrice et mercantile, mettant la puissance politique sous contrôle, a imposé sa voix et sa vision de monde. Mais comment ? En enlevant à la puissance politique (Le royaume), le pouvoir de créer la monnaie. La puissance politique a du commencer a tenir compte des ses avis et de ses conseils, les ancêtres des « think tanks » étaient nés. Ces groupements sont devenus le groupe de pression incontournable d’une minorité active contre le pouvoir politique. Contrairement à la conception politique, qui a perduré en France, qui soumettait toute activité à celle de l’Etat, ces autorités politico-commerciales se sont affranchies de l’autorité de l’Etat. De génération en génération, l’aristocratie commerciale s’est transmis le flambeau pour la conquête et la maitrise de richesses. Mais que l'Etat frappe sa monnaie ou bien qu'il délègue cette fonction à des intérêts privés quelle est la différence ? On peut se fier à son bon sens pour comprendre cette différence, si l'Etat est obligé de payer une contribution à un tiers, il paie son argent plus cher, et donc ses investissements plus chers, il doit donc faire rentrer plus de recettes pour payer ses investissements, donc plus d'impôts . De plus il enrichit directement par son activité une catégorie de population qui n'a aucune légitimité démocratique. Pour les citoyens on peut dire qu'il s'agit d'une forme de racket puisque cet argent qui passe des mains de l'Etat vers des banques privés se fait à leur détriment. Enfin L'Etat perd aussi le contrôle de la création des richesses et se trouve face à une puissance financière qui est un contre-pouvoir colossal et qui peut lui imposer ses choix politiques.. Lorsque l'Etat créée la monnaie, comme cela a été le cas pour la plupart des pays d'Europe et en France jusqu'en 1973, il n'est pas endetté. Si on veut entrer un peu plus dans la technique, il faut comprendre plusieurs choses : - si la création de monnaie est trop importante par rapport à la création de richesse, il y a une demande plus forte que l'offre, les prix augmentent et on a un phénomène d'inflation. - Quand les salaires sont indexés sur la hausse des prix, comme cela a été le cas quasiment en France jusqu'en 1983, les perdants ne sont pas les salariés mais les banquiers et les rentiers... L'inflation dans ce contexte a permis aux ouvriers, jusqu'aux début des années 80, d'acheter leur maison relativement facilement. Au bout de quelques années d'inflation et d'augmentation de salaire, les petits propriétaires se retrouvaient avec des montants de remboursement de prêts bien inférieurs à un loyer ...L'accession a la propriété était chose aisée, naturelle et se pratiquait dans la population active jeune. - Les économistes ont mis en évidence une relation entre le chômage et l'inflation, (courbe de Philips) le chômage est inversement proportionnel à l'inflation. Lorsque l'inflation augmente, le chômage diminue, lorsque l'inflation baisse, le chômage augmente et le coût du travail (les salaires) diminue... Sachant cela, qui a intérêt à ce que l'inflation baisse ? Les banquiers pour ne pas voir les prêts accordés se dévaloriser avec l'inflation, les propriétaires d'entreprises puisque le coût du travail est à la baisse. Mais qui sont les propriétaires des entreprises ? Depuis que l'entreprise s'est financiarisée, ce sont les actionnaires , et ces derniers sont intimement liés au secteur bancaire. La boucle est bouclée. La théorie néolibérale dont le grand théoricien chef de file a été Milton Friedman, et qui a « évangélisé » le monde entier avec ses « Chicago Boys » a comme postulat que l'Etat est mauvais pour l'économie. Son rôle économique doit être cantonné à la portion congrue. Le moins d'Etat possible, c'est le marché qui régule de sa « main invisible ». Laisser la création de la monnaie à L'Etat et donc le laisser décider par ses investissements et ses dépenses le choix du taux d'inflation, est une hérésie. Il vaut mieux laisser ce pouvoir aux Banques, elles sauront mieux... C'est elles qui auront la main sur le taux de chômage et le niveaux des salaires et s'ils sont trop bas pour faire tourner l'économie, on augmentera le volume de crédit aux particuliers. C'est le mécanisme qui a provoqué la crise des subprimes aux USA et qui a précipité une partie de la population américaine dans la misère. Mais revenons à l'Histoire. La victoire des anglais sur les français en Amérique du nord et la signature du traité du 10 février 1763 a ratifié définitivement le début de l’hégémonie du « monde anglo-saxon » et de ses principes. Après la défaite de Napoléon I en 1875, les anglo-saxons n’ont plus de rival sur les mers . Ils peuplent d’énormes espaces (Etats-Unis, Nouvelle-Zélande, Australie, Afrique australe, et des points stratégiques comme Hong-Kong et Gibraltar (qu’ils ont toujours). Les familles à l’origine de cette caste (née en 1215), ont constitué comme naguère les familles royales, une société fermée, confortée par des mariages endogènes, ou exogènes mais « intéressés », dont les descendants sont aux actuellement aux commandes de l’économie mondiale. On pourrait penser que les choses se sont faites dans une systémique sociale « darwinienne ». le hasard et la nécessité, pour aboutir à un naturel leadership des plus doués … Comment imaginer une conspiration ? un complot pour gouverner le monde ? Il faut être un peu parano tout de même, non ? Pas sûr ... Les faits que je vais relater sont avérés et les témoins/acteurs ne s’en sont pas cachés, ils ont fini par raconter des détails quelques années plus tard. Et ces faits donnent le tournis …. En novembre de l’année 1910 en Georgie, USA, se sont réunis dans l’île Jekyll, en secret (ça ne s’invente pas ) les plus grandes personnalités anglo-saxonnes du monde de la finance. je les cite pour que vous puissiez aller voir : le sénateur Nelson Aldrich (américain), président de la National Monetary Commission, JP Morgan (allié aux Rockfeller) et représentant les intérêts des Rothschild d’Angleterre, Charles Norton, président de la First National Bank De New York (dominée par JP Morgan), Benjamin Strong, directeur de la JP Morgan Trust Company, Frank Vanderlip, président de la national Bank de New-York, Andrew Piatt, secrétaire adjoint du trésor américain et le fameux Paul Warburg (un des hommes les plus riches du monde). Tout ce petit monde représentait les intérêts croisés des plus grands groupes bancaires mondiaux. Leur réunion a duré 9 jours. C’est que l’enjeu était de taille ! La naissance des Etats Unis d’Amérique s’est faite dans l’opposition à l’Angleterre. Une lutte acharnée frontale et insidieuse a fait rage pendant longtemps. Dés le début de l’indépendance des Etats Unis d’Amérique, Les pères fondateurs méfiants envers les financiers avaient gravé dans le marbre de la constitution que « c’est au congrès appartient le droit de frapper l’argent et d’en régler la valeur ». Alors qu’en Angleterre, depuis la « Grande Charte », la Banque d’Angleterre était une banque privée appartenant aux « barons anglais » qui frappaient la monnaie pour le compte de l’Etat en la « revendant » à l’Etat contre un intérêt pour leur plus grande prospérité. La fameuse « monnaie-dette ». Depuis l’indépendance des Etats d’Amériques Les « Barons anglais » se trouvaient donc frustrés par un manque à gagner. Le « toujours plus » (qui a donné lieu à l’idéologie de croissance infinie). Cette réunion à Jekyll Island avait pour but de prendre le contrôle de ce qui est devenu la FED (réserve fédérale, la banque centrale) dans les mains du Congrès. La lutte avait été acharnée après l’indépendance et en 1791, sous l’action du secrétaire du Trésor Alexandre Hamilton et du président Georges Washington, une banque privée appelée Banque des Etats Unis, aux mains de la finance anglaise obtint pour vingt ans le droit de créer la monnaie à la place de l’Etat. Au cours des décennies qui suivirent la lutte continua. Une lutte passée sous silence par l’Histoire et qui pourtant était au cœur d’un enjeu énorme, la lutte pour le contrôle de l’économie mondiale au profit d’une minorité… Si maintenant je vous dis que deux présidents américains réussirent à reprendre le contrôle sur la création de la monnaie. Le premier fut Abraham Lincoln qui fit voter en 1862 le Legal Tender Act qui l’autorisait à revenir à l’article 1 de la constitution de 1787 en faisant imprimer une monnaie libérée du paiement d’un intérêt à des tiers : les dollars Green Back . Lincoln a dit à l’époque de la guerre de Sécession : « Le pouvoir des financiers tyrannise la nation en temps de paix et conspire contre elle dans les temps d’adversité. Il est plus despotique qu’une monarchie, plus insolent qu’une dictature, plus égoïste qu’une bureaucratie. Il dénonce, comme ennemis publics, tous ceux qui s’interrogent sur ses méthodes ou mettent ses crimes en lumière. J’ai deux grands ennemis : l’armée du sud en face et les banquiers en arrière. Et des deux, ce sont les banquiers qui sont mes pires ennemis » Il savait de quoi il parlait … Pendant la guerre de sécession, la Banque Rothschild finançait les fédérés au nord pendant que la banque Rothschild de Paris finançait les confédérés… Jack pot ! (voir également le rôle de la finance pendant la seconde guerre mondiale, on ne change pas des méthodes qui sont lucratives.) Abraham Lincoln fut assassiné par un marginal qui mourut avant de parler… Et on rebascula en arrière, la création de la monnaie retomba dans les mains des « barons ». Le 4 juin 1963, le Président Kennedy signait l’executive order n° 11110 par lequel l’Etat retrouvait le pouvoir inscrit dans la constitution, de créer sa monnaie sans passer par la réserve fédérale. Il fit imprimer 4,3 milliards de billets. Il fut lui aussi assassiné Cinq mois après sa réforme monétaire le 26 novembre 1963 dans des conditions similaires à celle de Lincoln. Assassinat non élucidé, mort du tueur, et de nombreux témoins … Lyndon Johnson, depuis l’avion présidentiel Air Force One, entre Dallas et Washington donna l’ordre d’abroger le Legal tendancy Act le jour même de l’assassinat de Kennedy (son corps n'était pas encore complètement froid). Et aujourd'hui ? La FED continue à être aux mains des financiers privés, c'est la banque centrale des USA, Lincoln et Kennedy ont perdu. En Europe c'est encore pire. La monnaie est crée par les banques privées du monde entier pour le compte des états européens (la création de monnaie se fait par le crédit, il suffit d'écrire le montant du crédit dans un compte et la monnaie est créée). Les Etats par le traité de Maastricht se sont interdits d'emprunter directement à la BCE (Banque centrale Européenne). Ils sont tributaires du taux d'intérêt auxquels les banques privés internationales veulent bien leur prêter. Si les banques estiment que l'Etat n'est pas « fiable » les taux d'intérêt grimpent...Le pire c'est que dans certains cas, c'est les mêmes banques qui ont mis les états en difficulté avec des emprunts toxiques (emprunts à taux variables indexés sur des variables farfelues, par exemple le cours du franc suisse, ou le cours de la cacahouète). Les banques aiment bien les boucles fermées ... Je vous ai assommé là ? Attendez, ce n'est pas fini ! Connaissez-vous le groupe Bilderberg ? C’est l’équivalent mondial de notre « club du siècle » français. Un mélange consanguin et incestueux des plus hauts personnages de la finance, de l’économie de la politique et des médias. Les nouveaux maitres du monde … Ils se réunissent régulièrement pour échanger … Tous les membres appartiennent aux sommets des pouvoirs financier, mediatico-industriel ou politique et leurs échanges doivent rester secrets. Savez-vous qu'avant les élections présidentielles françaises, le groupe Bilderberg avait parait-il choisi François Hollande ? Les arguments seraient qu'avec Sarkozy au pouvoir les dangers d'une révolte sociale seraient trop élevés, et en tablant à terme sur un échec de Hollande (compte-tenu de la conjoncture qu’il est facile d’influencer par la spéculation) il serait alors plus simple de faire passer la mort du CDI pour rendre plus flexible le marché du travail…. (source Agoravox) Alors paranoïa ? Ou pas ? Comment faire la part des choses ? Je crois qu’il est urgent, de débrancher la télé et d’arrêter le prêt à penser. On veut de la distraction ? Mieux que les romans policier, la réalité disséminée et dissimulée ça et là dans le flot d’information est impressionnante. Les émotions sont garanties, l’étonnement est la règle. Alors allons retrouver les bibliothèques, faisons des recherches sur Internet, réfléchissons, Echangeons autour de soi et dans les réseaux sociaux … Et … de grâce, même si les « théories du complots » fleurissent partout pour un oui ou un non, n’utilisez plus ce mot ! Les « complots » ont toujours existés, et leurs dérivés à la connotation moins lourde : stratégie, manœuvre, tactique, techniques de management … sont à l’œuvre pour diriger les hommes. L’expression elle-même : « théorie du complot » est un bouchon pour contenant gazeux (voire inflammable) qui clôt le débat avant même qu’il ait commencé… En cela il est forcément suspect … La révolution n'est pas une solution, mais la curiosité et l'intelligence oui. Les moutons aussi peuvent décider de vouloir garder leur laine ...

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