Je râle, je critique, gnagagna, un outil formidable entre les mains et tellement d'ennui, inavoué le plus souvent, alors qu'hier j'ai glâné une information de première bourre : la fin du monde est pour le 21 décembre 2012 ! Vous le saviez? Moi pas.
Je ne sais pas si c'est du Elizabeth Tessier ou du Hubert Reeves, mais si je me concentre, les yeux fermés, une main sur le Nouvel Obs et l'autre ailleurs, il me semble que j'ai la réponse en moi, qui est "oui, c'est vrai". Si je me concentrais un peu plus, je pourrais même avoir l'heure exacte, mais bon, c'est fatiguant.
Il y a plusieurs bons côtés à cet évènement, il ne me semble pas que j'ai peur, moi qui, en règle générale, comme tous les gens qui ont une vie terne, ai peur de la mort.
1 - Je n'ai plus à rembourser mon prêt bancaire, et peux dépenser mon fric sans compter, et fuck mon banquier (c'est une image) !
2 - je vais mourir à l'âge du Christ, ce qui est peut-être un signe de distinction
3 - je ne verrai pas vieillir Sarah Forestier
4 - je n'ai pas à repeindre mon appartement
5 - j'abandonne mon régime
6 - j'échappe à la formation "optimisation des coûts forfaitaires du benchmarking middle office dans la relation client" de ma boîte
7 - je ne mourrai pas seul, on sera tous ensemble, c'est y pas merveilleux ?
8 - je vais passer des vacances enfin vraiment reposantes, l'apocalypse me verra bronzé et détendu
9 - je renoue avec Marie-Sophie, la pauvre, il ne faut pas qu'elle reste toute seule
10 - je romps avec Liliane, la salope, il faut qu'elle reste toute seule
C'est parti, le compte à rebours a commencé, take the most of life comme disent les zépicuriens, carpe diem comme disent les latinistes, faut en profiter y a pas de raison, comme dit mon beau-frêre.
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