La blondeur insolente des blés prend naissance dans la verdure du printemps qui se meurt de ses fleurs. Le soleil qui nous fait défaut pleure ses tâches de sang et parsème nos peurs temporelles.
Quatre mousquetaires ont déposé leurs âmes dans la poussière d'une humanité perdue dans une intelligence au service de l'absurde.
Depuis vingt ans je parcours cette route qui rythme ma vie au fil des saisons, mon appareil photo est toujours à portée de main, cette répétition d'images ne cesse de m'offrir des points de vue différents.
Le rouge et noir me comptent les années qui passent et se déroulent dans cette incessante maturité des moissons a venir.
Je fais partie de cette génération qui n'a connu aucune guerre, qui a arboré l'écusson du Peace and love, qui a relayé les chansons de J. Baez et accompagné le combat de Jane.
Jai applaudi quand la France avait su héberger le fou de dieu qui chassa le tyran et préparait le pire à venir.
Le monde n'est pas fou, je ne suis qu'un imbécile qui se voile la face et se voudrait moralisateur.
Les familles proches des mousquetaires vont chercher à sublimer la grandeur d'armes de leurs chers disparus.
Les familles constituées vont resserrer leurs rangs et réaffirmer leurs valeurs pour croire à une possible utilité.
Les peuples infortunés ont fait connaître la force de leurs convictions et meurent fièrement pour celles ci et réfutent le mâlin qui se veut récupérateur de leur victoire.
Le peuple Syrien attend la bénédiction des créateurs de la révolution qui perdent leurs mousquetaires dans des montagnes au delà de l'horizon de la compréhension.
Les coquelicots saignent dans le blé et vont répandre leurs toxines dans la blanche farine, je ne peux détourner mon regard de ce spectacle.
Je voudrais pleurer, je voudrais crier, mais je ne sais plus pourquoi, pour qui.
Lcm
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