Au Mistral, conversent dans la bonne humeur et la bonne intelligence un supporter et deux retraités de la rumeur publique. Le supporter est très en verve :
« Quelqu'un qui parle des manifs. Je vais pouvoir pousser mon coup de gueule. A cause de des grévistes, j'ai pas pu avoir d'argent aujourd'hui. Parce que ces conos de la CAF préféraient faire les soixante-huitards qu'appuyer sur le bouton des transferts d'argent. Heureusement que je n'avais pas besoin d'acheter à bouffer. Je me serais passer la main sous le nez sinon. Tout ça pour un truc qui n'est même pas fait pour attirer l'attention de nos dirigeants. S'ils veulent faire quelque chose, c'est un coup comme en 36 qu'il faut faire. Là, 1 jour, ça sert strictement à rien . Tout ce que ça fait, c'est faire chier le peuple français. Non. Il faut bloquer les usines pendant un mois. Il n'y aura plus d'argent qui rentrera dans les caisses françaises et ça calmera les ardeurs du Sarkoshow. C'est ce qu'ils ont fait en 36 et ça a marché. 68, c'était juste une grande bouffonnerie. Une révolution de boutonneux, ça n'a jamais fait recette. Maintenant, les jeunes rebelles sont bien installés dans les bureaux et appuyent sur les boutons quand il faut dégager un jeune du personnel. Le système n'a pas changé avec cette merdasse. Par contre, 36 a fait changer pas mal de choses
Le communisme, on a vu ce que ça donnait en URSS, Chine et Cuba. Alors , je préfère le libéralisme modèle américain , même si j'en vois facilement les inconvénients . Ce que je voulais dire, c'est qu'à ce jour, le libéralisme, c'est le seul modèle qui semble un tant soit peu fonctionner . Les Etats-Unis, l'Angleterre ou l'Australie vivent selon ce modèle. Et c'est bizarre mais tout le monde (ou presque) veut aller là-bas . Il n'y a qu'à voir le nombre de gens qui cherchent à passer la frontière du côté de Calais. Pendant ce temps, les peuples vivant dans les pays de tradition communiste crèvent de faim. Donc, je fais vite mon choix. Je crois que manquer de neurones, c'est croire que le communisme peut marcher. L'idée de base de cette doctrine est le partage. Le problème, c'est que le partage ne fait pas partie de la nature humaine. Et ce, depuis la nuit des temps. Il n'y a qu'à se rappeler toutes les guerres menées pour s'attribuer un territoire. L'histoire du monde est fondée là-dessus. Et ce n'est pas prêt de s'arrêter. C'est même ce qu'on fait certains communistes. On est à des années lumières de l'idée de partage prônée à la base.
- Vous avez tout à fait raison, mon jeune ami, intervient le premier retraité. Votre exposé est très juste et très bien construit. Avec le capital culturel qui est le vôtre, vous rejoignez des penseurs comme Raymond Aron, François Furet et bien d'autres qui ont magistralement développé des analyses dont les conclusions sont proches des vôtres.
- Eh Jules ! Ca fait bien longtemps que les idées de Marx sont mortes.
Jules nest pas ouvert à ce type de débat-là, de déballage. Il les évite ou il commet un mot pour les clore. Cest dire sil est lâche. Il est assis dans un coin de bar, à lire un livre bien entendu (la vérité oblige à dire quil a devant lui un verre de blanc).
- Comme disait Chateaubriand quand il avait bu un coup, « "« Il y a des temps où lon ne doit dépenser le mépris quavec économie, à cause du grand nombre de nécessiteux. »
- Vous n'êtes qu'un prétentieux, Monsieur! d'une suffisance!
Cest le deuxième retraité qui intervient. Cest peut-être une femme déguisée en homme. Mais il ny a pas de preuve irréfutable. (Il faudra vérifier si cest la première fois quun travesti intervient dans Plus Belle La Vie). Le premier retraité renchérit :
- La prochaine fois que vous répondrez à la réaction de quelquun qui ne partage pas votre point de vue, pourquoi n'essayeriez-vous pas la courtoisie ?
- Radio Courtoisie ?
- Facile ! La meilleure défense, cest lattaque. Soyons sérieux : Si on tient absolument à employer des mots comme "con" - moi, je n'y tiens pas du tout -, ne pensez-vous pas qu'on est toujours le con de quelqu'un d'autre ?
- Vous avez raison. Vous pourriez être le mien. Vous vous en donnez les moyens, Adrien. Mais je renonce à mon droit de propriété.
- Mais vous réécrivez lhistoire, monsieur.
- Jécris des histoires parfois. Parfois vous en faites.
- Ca ne se passera pas comme ça. Ca ne sest pas passé comme ça.
- Mais quand les gens mennuient, je les évite. Bonjour chez vous.
Jules sort sous les quolibets de ces trois mousquetaires de la pensée propre.
- Personne ne vous retient, monsieur.
- Eh non, con.
- Cest celui qui dit qui est, dabord.
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