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Un chat à sa toilette + Le manouche + Sous le camaïeu gris... par The Dreamer

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Un chat à sa toilette Tout contre l’éventail qu’agite une mousmée, Un voile où les lueurs s’éteignent en mourant, J’ai cru voir un ciel noir sur un lac, entourant, Deux noyaux d’oliviers dans l’eau et la fumée. Un fantôme au regard lumineux et sévère, Ganté du linge bleu qu’enveloppait la nuit. Alors que j’approchais, j’entendis le doux bruit, De la flûte au long corps où souffle le trouvère. On dirait un danseur, un vieux livre d’estampes, Une ligne dans l’air qui tangue en ondulant, Gribouillis au cahier de l’enfant turbulent, L’ombre qui naît le soir et vole au cul des lampes. Le Manouche Intrigué par ce cri de l’âme dévêtue, Ce qui semble vouloir vous parler… sans un mot, Troubler l’enfant qui dort, bienheureux - le marmot. Regardez-le ! Comme on regarde une statue ! Que son sculpteur aurait façonné et qui suinte, Sous le marbre si chaud des chairs où le burin Cogne, au centre où le cœur palpite… un tambourin, Un chant sourd et sans fin, une trop longue plainte. Une boucle d’argent et aux doigts quelques bagues, Pend au lobe où l’on voit couler comme un sanglot, Une perle, une fleur d’or sombre dans le flot Sableux de ses cheveux que tourmentent des vagues. Sur son torse s’étend, il est libre et sauvage, Jésus, les bras en croix qu’un baiser va trahir, Après trois chants du coq au lieu de l’affranchir, Sous le pinceau vibrant d’effroi du Caravage. Gadjo ! Il est d’ailleurs, des plaines qui s’allongent Imperturbablement sous le pas des chevaux. Que le vent souffle fort, tresse des écheveaux Au col humide et froid des nuits qui se prolongent. Sous le camaïeu gris... La plaine s’étalait si lisse - un geai des pins, Loquace sautillait au large des papilles Et les mots - des colliers – se pendaient en pampilles, Aux lèvres - guillerets - comme sur des sapins. Parfois, il arrivait qu’ils se perdent en route, Se cognent sur les dents avant que de chuter, Noyés, sur le chemin où s’en va caillouter, Paisiblement l’esprit au son… du goutte à goutte. Dans ces moments, ses mains, comme un petit enfant, Gravissaient l’alphabet aux sommets où la neige N’accrochait plus le blanc aux cheveux, mais, le beige Aux robes, quand la fleur, danse en se dégrafant. Bien au chaud dans le creux de son nid, la fauvette, Nichait sous le genou, l’été chassait l’hiver. Le vent soufflait si fort, couchait le vétiver Dans les vieux souvenirs perçus à la sauvette. Elle avait ses vingt ans blottis au fond des yeux, Sous le camaïeu gris des lunes de tisanes, Des sourires figés aux pieds des courtisanes Et les tendres propos des hommes ennuyeux.

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