Conférence sociale :
enfumage et choc des réalités !
Le consensus ronronnant
9 et 10 juillet, 2 jours de déclarations, déchanges de mise au point dune méthode et dun calendrier.
Culture de la négociation sociale, compromis positif, dialogue, inscription du dialogue social dans la Constitution appelée dailleurs de ses vux par Parisot et le MEDEF afin de rendre le contrat supérieur à la loi, installation du Haut Conseil pour le financement de la protection sociale en septembre
Certes les problèmes ont été listés et certaines mesures prises par la droite abandonnées comme les accords compétitivité-emploi) : salaires, emploi dans la fonction publique, précarité, RGPP, indemnisation du chômage, emplois davenir (100.000), contrats aidés
Les grands médias ne cessent de célébrer le climat nouveau, lentente, le respect, le "diagnostic partagé "
Une nouvelle conférence sociale prévue dans un an pour tirer le bilan du processus engagé.
Le nouveau pouvoir veut se donner du temps et donner du temps au dialogue social !
Le choc PSA
Mais dès jeudi matin les réalités de terrain viennent rappeler à tous quà présent comme avant, les décisions patronales sont pilotées exclusivement par la recherche du profit et se foutent du sort des travailleurs : dès le matin le couperet du bourreau tombe : la fermeture du site de PSA Aulnay est annoncée pour 2014, le site de Rennes est aussi touché par ce plan de restructuration.1 400 emplois concernés sur un total de 5 600 salariés. Au total ce sont 8000 emplois qui passeraient à la trappe ; sans compter tous les emplois induits par cette activité industrielle !
Mais dès jeudi matin lurgence est venue télescoper cette stratégie denfumage consistant à gagner du temps pour conduire les organisations syndicales à accepter quoiquon en dise des décisions déjà prises sous couvert de concertation dans la durée !
Dune manière générale, sur les questions durgence comme les plans de licenciement massifs programmés dès lélection passée dans lautomobile, comme dans les télécoms (SFR et Bouygues), Carrefour, Air France, la Société générale, Arcelor-Mittal, Sanofis...) au total 80.000 emplois directement menacés silence radio !!!
Cest "létat ne peut rien !" du Jospin de 97 qui revient sur le devant de la scène !
Après les effets destrade électoraux sur la démondialisation et la résistance aux plans de licenciements viendrait le temps du réalisme ? Cest-à-dire de la soumission aux intérêts patronaux, à ceux des privilégiés et des marchés financiers !
Tandis que sur dautres plans lavenir se présente de manière sombre, concernant par exemple les retraites et la CSG dont laugmentation est bel et bien prévue, les retraités étant si lon peut dire en première ligne.
Dautant que sur ces questions le gouvernement socialiste pourra compter sur Chérèque qui se déclare partisan de la retraite par points et de lallègement des charges patronales par un report sur la CSG !
Entre F. Hollande, le MEDEF et les dirigeants de la CFDT au-delà des postures de façade il y a accord sur lidée que les problèmes de compétitivité de léconomie française résulteraient des rigidités du marché du travail et du"coût du travail", le président de la République déclarant en ouverture de la conférence "La détérioration de notre compétitivité est aussi une conséquence de certaines rigidités dans la structure des coûts, notamment concernant le coût du travail ».
Comment à partir de là sopposer réellement aux plans dits "sociaux", aux fermetures
dentreprises, aux licenciements ?
Pas dautre alternative que la lutte et le TOUS ENSEMBLE !
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