"Ich hab' nen Koffer in Berlin" : c'est ce que disent les amoureux de Berlin quand ils partent pour savoir qu'ils reviendront.
J'ai une valise à Berlin.
A l'aéroport de Tegel en partance pour rentrer à Paris.
Je viens de passer une semaine magique : un stage culturel pour interprètes.
Au rendez-vous : Erich Kästner, Kurt Tucholsky, la littérature berlinoise, tous les écrivains berlinois étant d'ailleurs.
Le Sony Center : le musée du cinéma avec en vedette, Marlene la Divine : quelques échanges épistolaires avec Gabin. C'est là que se déroule la Berlinale.
L'architecture : les logements sociaux.
Des animateurs de haut vol, des participants passionnés.
Chaque séance est ponctuée d'un récapitulatif terminologique : à nos cahiers!
J'ai l'impression d'avoir rajeuni de dix ans : ferveur retrouvée.
Vu le stade olympique déserté : j'ai pensé à 1938 mais en filigrane sans trembler.
Berlin aux multiples visages : la Hauptbahnhof, la Anhalterbahnhof...où je repense aux Ailes du désir de Wenders (der Himmel über Berlin).
Je rentre avec une soif de vivre, photos en poche. Oxygénée par un bouillon de culture dans un monde apocalyptique. Alternances d'orage et de soleil.
Signé : "Ich bin die fresche Lola...ich hab' ein Pianola zu Haus in meinem Salon".
Marlene a passé la fin de sa vie à l'avenue Montaigne.
Au revoir, Berlin
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