C'est un morceau de tissu souple , doux, soyeux comme une peau
que l'on veut porter à deux, chacun le tirant, trop souvent, dos à dos.
On y coupe des manches, pour y passer les bras,
de fer ou d'honneur, les coutures se déchirent
je conseille un point de croix,
tout au moins une doublure, une pince, sans rire,
un ourlet , rien n'est plus sûr,
car c'est au bord que commence l'usure.
Il faut aussi des poches, on y trouve des clefs,
mais aussi un mouchoir,
utile à voir le rêve déchoir.
Finalement, trop étroit ce tissu ,
quand on lui tire dessus,
il se troue, on fait la moue .
Il faut donc une bonne paire de ciseaux,
et tailler deux morceaux .
Au lieu de s'y serrer ,
en faire une robe
et un pantalon.
C'est toujours la même peau.
Il est doux , soyeux,
tout aussi chaleureux,
mais les mouvements sont amples,
on retrouve l'usage des jambes,
on avance, on se touche, on se reconnait,
on peut alors se quitter
et se retrouver.
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