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JO de Londres (épisode 3 : épilogue) par Jules Félix

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Allez, le dimanche 12 août 2012, c’est le dernier jour et donc, dernier com’ sur les jeux olympiques (je me suis complètement olympiquéfié, comme un Schtroumpf). Juste trois épreuves dont une que j’avais déjà racontée dans un précédent com’. Les deux reportages précédents sont ici : http://www.pointscommuns.com/asterix-aux-jeux-olympiques-commentaire-lecture-104183.html http://www.pointscommuns.com/midi-olympique-commentaire-medias-104211.html 1. USAIN BOLT ET LE RELAIS 4 FOIS 100 MÈTRES (HOMMES) En regardant le relais 4 fois 100 mètres le soir du 11 août : je cherchais vainement Usain Bolt en regardant le nom sur les tee-shirts et je ne voyais qu’un certain "Jam". Je ne comprenais pas qui était ce Jam si souvent montré… et j’ai compris tardivement que ce n’était pas le nom du sportif (comme pour un 100 mètres individuel) mais le nom de son équipe aux belles couleurs de la Jamaïque, à savoir son pays ! (c’est dire à quel point je suis un grand observateur sportif !!) Une anecdote dans la soirée du 11 août : il y a eu discussions pour savoir si le passage du témoin entre Yohan Blake et Usain Bolt a été réglementaire ou pas. La disqualification de l’équipe jamaïcaine, qui venait de battre un nouveau record du monde, aurait eu quelques répercussions sur la "légende" boltienne. Finalement, la performance a été validée et il paraîtrait que le Premier Ministre britannique David Cameron lui-même serait intervenu pour aller dans ce sens… Usain Bolt, qui va avoir vingt-six ans le 21 août, n’a sans doute plus besoin de personne pour nourrir sa propre gloire, mais la réciproque n’est pas vraie. 2. MARCHE 50 KILOMÈTRES (HOMMES) Le 11 août a eu lieu un épreuve de marche sur cinquante kilomètres. La règlement est très contraignant et impose de ne pas courir, par exemple. Le record du monde de cette discipline est de trois heures trente-quatre minutes et quatorze secondes (3:34:14) réalisé par Denis Nizhegorodov le 11 mai 2008 à Cheboksary (soit quatorze kilomètres par heure !). Le record olympique est de 3:37:09 par Alex Schwazer le 22 août 2008 aux JO de Pékin. La médaille d’or est le Russe Sergy Kirdyaplin (trente-deux ans) avec 3:35:59 qui était déjà le leader mondial pour 2012, mais qui a battu le record olympique et son record personnel. La médaille d’argent est l’Australien Jared Tallent (vingt-sept ans) avec 3:36:53 qui est également son nouveau record personnel. Ce banquier est marié à Claire Tallent (trente et un ans) qui est également une marcheuse internationale ayant participé aux jeux olympiques (à Pékin mais disqualifiée à Londres) et à des championnats internationaux pour la marche de vingt kilomètres. La médaille de bronze est le Chinois Si Tianfeng (vingt-huit ans) avec 3:37:16. Mais si je parle de cette épreuve, c’est parce qu’il y a eu un litige avec un Français qui était bien placé. Le marcheur Yohann Diniz (trente-quatre ans) s’est retrouvé en effet en huitième position, avec un peu plus de trois heures et trente-neuf minutes. Yohanna Diniz a été le recordman du monde de l’épreuve avec 3:35:27 le 12 mars 2011. Pendant sa marche olympique du 11 août, alors qu’il avait été dans le groupe de tête pendant les trente premiers kilomètres, il avait chuté sans gravité au trente-huitième kilomètre mais avait réussi à rattraper son retard. Le temps qu’il a mis à parcourir les cinquante kilomètres lui auraient valu une médaille aux précédents jeux olympiques (en 2004 et 2008), mais à Londres, il y avait décidément beaucoup trop de concurrents performants. Donc, cette huitième place ne lui aurait rien apporté à part… l’honneur d’avoir été dans le classement. Sauf qu’à l’arrivée, justement, Yohann Diniz a découvert que son nom avait été "oublié". En fait, pas oublié mais volontairement absent car il avait été disqualifié pour s’être rafraîchi dans une zone interdite pour le ravitaillement. Là, j’ai entendu le sportif contester vivement la disqualification, et les journalistes français en ont même rajouté et malgré la réclamation, les juges ont refusé de revenir le soir sur leur décision. Pourtant, cela paraissait assez simple : le règlement est le règlement et il n’y a aucune raison de ne pas être strict (alors que les journalistes français ont commencé à parler de l’aspect trop rigoureux des décisions arbitrales, comme s’il fallait négocier… remarque, on a dû le faire pour le relais 4 fois 100 mètres !). Même si c’était pour d’autres raisons, le Français avait déjà été disqualifié dans d’autres compétitions pour manquement au règlement. Notons pour l’anecdote que Yohann Diniz est salarié de La Poste depuis septembre 2006 en contrat à durée indéterminée, ce qui lui donne une sécurité alimentaire non négligeable. Par ailleurs, proche de Martine Aubry, il a potassé les dossiers sportifs pour la candidature de la maire de Lille à la primaire présidentielle avec la maire de Rouen, Valérie Fourneyron, devenue en mai dernier la ministre du domaine. 3. MARATHON 42,195 KILOMÈTRES (HOMMES) Je termine sur la dernière épreuve d’athlétisme des JO de Londres, qui s’est déroulée le 12 août 2012 : le marathon de Londres, soit 42,195 kilomètres à parcourir dans Londres. Le marathon est une épreuve populaire puisque bien des amateurs ont pu participer à des marathons dans le monde. Le record du monde du marathon est de deux heures trois minutes et trente-huit secondes (2:03:38) par le Kenyan Patrick Makau Musyoki (vingt-sept ans) le 25 septembre 2011 à Berlin. Le record olympique fut établi par le Kenyan Samuel Wanjiru avec 2:06:32 le 24 août 2008 aux JO de Pékin. Les deux meilleurs coureurs kenyans des JO de Londres pour le marathon, Abel Kirui (trente ans) et Wilson Kiprotich (trente ans), voulaient absolument faire gagner leur pays par hommage à Samuel Wanjiru qui est mort, accidentellement tombé du haut d’un balcon, le 15 mai 2011 à vingt-quatre ans (le meilleur temps de ce dernier était 2:05:10 le 26 avril 2009 à Londres). Et jusqu’à sept kilomètres de la fin, effectivement, les deux Kenyans étaient en tête tandis que l’Ougandais Stephen Kiprotich (vingt-trois ans) les suivait de pas très loin. Inutile de signaler que les commentateurs de France 3, très mauvais, se mélangeaient les pinceaux entre les deux Kiprotich quand ils ne faisaient pas de prédiction définitive en affirmant par exemple que Stephen Kiprotich allait perdre la première place car il se laissait trop distancer. D’ailleurs, il y a même eu un troisième Kiprotich, Abraham Kiprotich, qui, lui, est un Français qui a abandonné en cours de route. Les rares Français qui ont participé à ce marathon ont tous abandonné en cours de route, comme Abdellatif Meftah (trente ans). Et puis, coup de théâtre à cinq kilomètres de l’arrivée, le troisième coureur, Stephen Kiprotich, a doublé ses deux concurrents kenyans et a largement gardé la tête jusqu’au bout, d’une manière presque détendue. Il est donc devenu médaille d’or avec 2:08:21 mais son meilleur temps était de 2:07:20. C’est la première fois qu’un sportif ougandais a gagné une médaille olympique depuis 1996. Les deux suivants sont donc des Kenyans, Abel Kirui avec 2:08:27 (son meilleur temps était de 2:06:54 en 2009 à Berlin) et Wilson Kiprotich avec 2:09:37 (son meilleur temps était de 2:03:42 le 30 octobre 2011 à Francfort) qui a été pas mal distancé à la fin, et ce dernier, avec son crâne allant vers l’arrière, ressemblait à quelques personnages égyptiens du temps des pharaons… THE END Les jeux olympiques s’achèvent avec leur poignée de médailles. Inutile de dire que la France va faire son cocorico sur la trentaine de médailles alors que le gros des champions sont américains ou chinois. Rien de tel que de suivre des jeux loin de chez soi. Ni embouteillage, ni surdose olympique, ni (surtout) surcoût aux contribuables qui n’en finissent pas de payer les ouvrages ambitieux (Grenoble 1968, Albertville 1992 etc.).

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