Minuit. Edition de la Nuit. Je naurais pas du. Je le sais.
Ce nétaient que douves profondes, forêts sombres, épaisses et sans issue
Bosquets coupe-gorge, pas lourds, main assassine
Eclats de voix, éclats dobus
Portes qui claquent, fenêtres et volets clos
Verrous, obscurité, vengeance
Couteaux, morsures, étranglement
Rues sinistres et sinistrées
Quartiers maudits
Et bidon vides
Pavés de trous et dintentions
Fumées obscènes et fumerolles
Ecrous quon visse
Cercueils qui grincent
Bois vermoulu et manque deau
Famines et guérilla
Impôts, escrocs, désordre, chaos
Foutoir foutraque
Braderie
Ruines, fissures, écoulements, sang, dévastation
Un vol de corbeaux hideux au-dessus de la terre
Piaillant et criant fonçait sur mes cheveux
Un couteau acéré me déchirait la peau.
Une hyène au fond hurlait à la Une.
Et dans cet océan de turpitudes
Jallais sombrer au fond.
Cependant.......Il faut aussi le dire
Cependant dans la nuit
Il y a aussi des merveilles
Des étoiles des rêves
Des trains qui filent dans le noir
Des cargos impassibles
Un air de piano
Un papillon doré
Le tic-tac de lhorloge
Un froissement de paupières
Un enfant qui sendort
Un parfum de jasmin
Des pays inconnus
Des voyages immobiles
Il y a, il y a aussi
Des fleurs qui sortent de ton nez
Du persil des oreilles
Et des envies daimer !
Car dans la nuit il y a aussi
Ta main alanguie et ta bouche
Et tes yeux pleins de fièvre
Et tes baisers velours
Dans la nuit il y a toi
Qui tobstines
A me ramener sur la rive
Chaque matin et aussi chaque soir
A me faire accoster
à ta rade lumière
et me hisser au trapèze du ciel !
↧