Jai grandi. La vie a passé. Les ennuis. Les combats. Aujourdhui, je sais qui je suis, où je vais, qui je veux à mes côtés, ce que je ne veux pas, ce qui compte dans ma vie.
Les chimères, éradiquées
Les souffrances aussi et il y en a eu. Du pain noir jen ai mangé ma part parfois mêlée de larmes dautres les poings serrés mais je nai pas abdiqué. Il y en aura dautres, la vie nest pas un long fleuve tranquille et cest aussi ce qui fait goûter la quiétude dun havre de paix. Les illusions ? Perdues, jusquà la dernière. La liberté est aussi à ce prix.
Parfois, je me sens encore trop vieux pour ce monde, avec pourtant des rires denfant devant lunivers. A contrario, le pusillanime, les passe-droits, les esprits étriqués, le mensonge, le népotisme, le manque de bonté, de générosité, desprit déquipe, de coeur ; je regarde cela comme étonné de ce que je découvre, avec les yeux écarquillés sur un monde que je ne reconnais pas. Pourquoi ? A quoi bon ? Tout cela je labhorre. Pourquoi savilir ainsi ?
Je suis fière, fière de moi, oui, fière de l'homme que je suis devenu, un « warrior » certes toujours, oui, qui sémerveil devant la bonté, lamour, la bravoure, lintégrité, la générosité, la grandeur dâme, la beauté, la douceur, lamitié. Un homme qui réinvente lamour et le merveilleux, qui veut habiller dor le plus sombre des jours, qui croit envers et contre tout doublé dun révolté qui nacceptera jamais linacceptable. Même si parfois je lève les yeux vers le ciel et Lui reproche son mutisme et son indifférence quand le monde souffre : il y a tant de mystère mais cest aussi cela la vie. Le doute en fait partie.
Jai eu, jai la chance merveilleuse de rencontrer des personnes uniques (qui ne lest pas, malgré tout ?!) sur ma route, connue ou inconnue mais qui nen étaient pas moins grands intérieurement, avec une intelligence, une insoumission à la connerie ambiante, une spiritualité qui ne devait rien à une quelconque religion, elle les transcendait le cas échéant tous. Des esprits libres. Libres de vivre et daimer. Libre de croire et davancer. Libres mais jamais indifférents aux autres. Un phare dans la foule.
Nous avons tous autant que nous sommes un devoir : être heureux ici et maintenant, mais jamais en écrasant les autres et la possession ne fait rien à laffaire ; une âme qui sélève élève les autres sur sa route !
Je vous aime, âmes simples, curs denfants, je vous aime, vous, les exploités, les mal-aimés, les harassés de la vie, vos mains sont écorchées et vos curs saignent mais si votre âme est pure, si vos fronts sont blancs : quel trésor êtes-vous. Le plus beau, le plus digne de tous, le plus précieux, le plus aimable.
A toi, Henry, mon frère Sud-Africain, qui mets dans chacune de tes photos tant desprit et tant dAmour. Chacune de tes paroles est une bénédiction. Toi qui a été méprisé, tu aimes encore plus fort et ton cur est bon ; tu regardes la couleur du cur pas la couleur de peau.
Je taime, oh, mon frère, qui ne joues ni les victimes ni les bourreaux et qui te relèves par la force de ta volonté.
Je taime, oh, toi, qui regardes le monde avec la tendresse dun père et la clémence dun dieu. Toi pourtant qui ne fais pas de compromis avec les actions nuisibles et les mauvais pas
Je taime, toi, mon père, qui es parti trop tôt, qui avais lhumilité dun pauvre et la grandeur dun roi.
Je vous aime, vous, mes fils, jeunes arbres qui regardez vers demain avec dignité et courage
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