Journée de rapatriés dAlgérie de 62, Un documentaire audiovisuel comme Témoignage.
En cette journée du 25 septembre 2010, consacré depuis peut comme journée nationale de commémoration des Harkis de France. Pour cette occasion, je conseils vivement de visionner et de regarder le film documentaire réalisé par Manuel GASQUET et dont lauteur et une « Auteure » fille de Harkis, Dalila KERCHOUCHE.
Ce documentaire diffusé sur ARTE, retrace ce qui est tu et a été tu, la période chaotique et trouble qui suit immédiatement juillet 1962 et le rapatriement des Algériens qui avaient choisi le camp Français, ils assumeront ce choix, même avec labondons de la terre natal qui les a vu naître, mais le choix ne sera cela pas assumé par leur patrie dadoption.
Ce sera la découverte de témoignages de Harkis, de leurs familles et de leurs descendants. Leur résistance déclarée ou cachée face au silence des autorités, quant à leurs conditions de résidence, de vie ou plutôt de subsistance, terme plus adapté, vu la disponibilité de moyens financiers, matériels, et organisationnels possible en Hexagone. Moyens qui leurs seront refusés, qui leurs seront déniés, alors que leur fidélité à leur patrie de choix lors du conflit Algérien na pas connue de faille.
Ce sera lingratitude, adjectif le plus proche de ce que pourrait résumer la situation des Harkis logés dans des quartiers dinternement selon les témoins du drame, où Hameaux daccueil selon ladministration, enfouis dans les forêts, loin des agglomérations rurales ou urbaines, loin du contacte humain, de la chaîne dinteraction sociale diront les Sociologues, loin de la chaleur sociale et de la solidarité des gens des régions de France pour dautres.
Lenquête de Dalila KERCHOUCHE concernera toutes les catégories tels que citées et énumérées plus haut, car cela ne concernera pas seulement les Harkis combattants, mais aussi leurs épouses, et plus tard leurs enfants.
Ils devront tous, un moment ou lautre, devoir affronter les défis, avec les moyens du moment, dans le contexte du moment, davoir un minimum. Dabord linstruction, à savoir la lecture et lécriture, puis tenter de franchir la tentative pernicieuse de limiter la promotion sociale des enfants de Harkis par le levier de léducation supérieure.
Témoignage de laccès au palier du Lycée qui semblait déjà dans les années 1980 ! Un cap bien difficile à franchir, puis le rêve daccéder à lenseignement supérieur, à l'université tant voulue et souhaitée, mais bien difficile à réaliser.
Les témoignages vrais, sincère, mais aussi poignants face aux sentiments de subir des brimades claire et directe, ou les humiliations plus insidieuses, elles marqueront dune trace, dune séquelle, avec une profondeur variable, les mémoires, les esprits, et la psyché de ces acteurs, qui subissaient au début, car incapable de mobiliser les moyens nécessaires pour contrer ces situations emprisonnantes, et plus encore aliénantes.
Voilà lidentité républicaine face à lexamen de luniversalité revendiqué par linscription sur les frontons des institutions de lHexagone de la devise « Liberté, Egalité, Fraternité ». Cette devise ne sera pas au rendez vous, ne se réalisera pas, comparativement avec lexpérience des rapatriés des guerres coloniales (Malaisie, troubles en Inde, Yémen, la côte de lAfrique de lEst
..) de la voisine « Terre dAlbion », la Grande Bretagne, avec les Malais, Bengalis, Sikh, Gurkhas, Zulu, et autres ethnies, et l'expérience ô combien instructive des villes de Londes, Manchesteres, Leeds...ect.
La réussite, sera le challenge de ces victimes collatérales de la guerre dAlgérie selon la terminologie contemporaine en vogue dans les années 2000.
Elle se réalisera, par la révolte des fois, par la persévérance surtout, et enfin par la patiente qui est un trait de sagesse des gens, « des petites gens de Molière » face à la rudesse de la Vie.
Ce documentaire me rappel les témoignages, les écrits, les études, les essais, de lauteur et Psychiatre Emérite « Frantz FANON » et son chef duvre « les Damnés de la Terre », lui enfant dun grande fratrie, engagé militaire pour la libération de la France de la poigne nazie, puis témoin des guerres coloniales, et des stigmates des périodes post-coloniales, ils retraces aussi les mêmes sentiments, les mêmes vécus, les même chemins de croix.
Je conseil, je recommande, ce documentaire, car vrai, car sans artifices, tels les écrits de Dalila KERCHOUCHE lauteure du documentaire qui sinspire dailleurs directement des livres publiés par la journaliste auteure.
Tel est ma lecture de ce Documentaire, que quelques lignes ne suffiraient pas à décrire.
Très cordialement.
le lien sur le net pour voir le documentaire "Amères Patries"
http://www.dailymotion.com/video/xhuxu_ameres-patries_news
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