Un lapin blanc passe à la main
une montre en courant...
Elle s'est endormie...
Son cerveau Droit en mode pause, son Gauche se met aussitôt au boulot.
(chacun son tour, on a le sens du partage là-haut !)
Et il compte, recompte ce mastodonte
et il cite, récite son alphabet ce grand benêt.
Il veut écrire un truc, un truc solide
un truc qui tienne la route,
qui roule dans le bon sens,
qui fasse joli selon les normes de LA Poésie!
STOP! ... il s'arrête!
Il s'arrête car...
Il vient de se faire bousculer un brin par le Droit qui,
écarquillonnant un il, lui dit:
- Hé, y'a un truc qui me tarabusquine, qui m'asticotine,
là, à la cime de mon infime intime...
L'autre, acrimonieux, belliqueux
un rien cadavéreux,
le torpille:
- Crédieu, tu la craches ta pastille?
- Hé bien, hé bien... non, rien!...
...
Enfin si, peut être quelque chose...si, oui...
un peu quoi, juste un petit peu,
un truc comme ça qu'a swingué dans mon nuaginaire...
- Ho, s'excite le premier, dépêche-toi
J'AI DES CHOSES A COMPTER !!!
Je suis quelqu'un de sérieux moi
alors je te prie, pas de charabia !
- Un deux trois, nous irons pourquoi pas...,
hé, moi aussi tu vois, je lui conte!
Je lui conte aussi et lui raconte...
je lui conte chacune des vertèbres à ce monstre marin,
ce monstre marin un rien tartarin...
J'imagine et je satine
chacune de ces vagues qui le clapotent,
chacune de ces marées qui lemmaillotent,
chacune de ces bises qui le dorlotent...
...et je me rêvais..
je me rêvais
pourquoi pas
pourquoi ne
pourquoi ne pas
là bas...
Sur ce, le cerveau Droit se replia, laissant le Gauche dans sa débauche...
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