« Ne serait-il pas
Plus simple alors pour le gouvernement
de dissoudre le peuple
et d'en élire un autre «
Berthold Brecht, « La solution », 1953
(en exergue du chapitre dix-huit)
Tombé de ma chaise. Personne n'a commenté ce livre à caler les bancales opinions et commodes raccourcis du citoyen lambda, armoire, en quête d'un sens à toute cette agitation, telle, que l'on en reste interdit. Parce que ce qui nous reste aujourd'hui, ou presque, de levier sur le monde terrestre réside dans nos attitudes consommatrices, car par là je cautionne, je justifie, ou non, l'existence du produit, renvoyé dans les cordes sensibles de mon for intérieur, ou de mon faible, selon.
N'est-on pas plus proche d'une hypothétique guérison à la découverte des racines du mal et dans la compréhension du processus de somatisation ?
Tout ça pour ça pour dire que ce livre fait le même effet concernant l'histoire géopolitique mondiale contemporaine. On s'en retrouve les cheveux tout hérissés les deux doigts dans la prise de conscience, pas indemne mais bien au courant des ressorts de la prestidigitation, informé des secrets des tours de passe-passe et au final avec une idée précise de la planification hautement préméditée de notre condition.
C'est un livre qui se termine debout, un peu groggy face au chaos (delà à ce que nos jours soient comptés...), mais debout, puis totalement révolté, prêt à en découdre pour que tout cela cesse, urgemment, et sans les gants.
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