Oh ! Princes des poètes ! Pardonnez ma posture !
Par ces tristes années de mensonges obscures
Nous voilà obligés de donner un sens différent
Comme Borges à Don Quichotte, à votre éternel chant.
Jeune fille, tes guenilles de reine nocturne, ta beauté
Vive, diabolique, insulte pure à la richesse,
Le bleu de tes yeux exalte avec cruauté.
Ton front rebelle et beau défie la noblesse
De ceux qui te condamnent à la nocturne pose,
Toi, qui fais pâlir denvie les riches dames
Dépensières dargent en rêvant à la rose,
Blanches en surface par crèmes, mais noires leurs âmes.
Comme une panthère sortant de sa tanière,
Quand se lève la lune dinnocence affamée,
Tu repousses des rues les catins coutumières,
Passantes, nymphomanes et bourgeoises malmenées.
Ce que je veux toffrir avec ces mille euros ?
Que cet argent volé et dont te ris-tu
Te sert à détruire, tel un poison en cadeau
Offert par ta beauté, ce monde clinquant et têtu.
Mets à nu ton corps, éclairé, blafard, il fera scandale,
Ta violence innocente abats contre toutes les vertus
De ceux qui, bien au chaud, ôtent leurs sandales
Après avoir marché dans la plus vile boue.
Fais-toi belle, désirable, satanique, consommée et prise
Par les doigts crochus des banquiers, financiers, bateleurs,
Quils succombent tour à tour à ton sexe effréné de semer la
méprise,
Pourris aux racines leurs banques, bourses, échangeurs !
Donne-leur une overdose de cocaïne par ta lascivité,
Que crack, héroïne, coulent dans leurs veines
A tes seins tétés. Dans la bouche des femmes en captivité
Par ta langue insuffle lambroisie de ta haine.
Afin quelles se consomment derrières les barreaux,
Et que lazur charmant de leurs obscénités
Illumine les rêves des porcs quand, par les museaux,
Jouissent de sentir dans le purin un parfum de qualité.
( suite dans quelques jours)
↧