Heureux hasard de la vie qui fait que je revienne
dans le quartier du port qui m'a vu grandir
Et voilà que ressurgissent de chéres femmes,longtemps côtoyées
Mais sans doute de par le chagrin, que me cause leur définitive absence ,oubliées...
Remisées toutes ces sensations , enkystées?
Odeurs, pourtant si fortes, évaporées?
A l'improviste ,elles sont là!, intactes, dans la cage d'escalier
L'odeur d'il sugo per la pasta
Le pot de basilic de Gina, ma gentille mémé
Soudain ,voilà que me bouscule une petite fille très pressée!
Halée par le soleil et au visage constellé de tâches de rousseur
Elle dévale les marches et court vers la mer
avec son petit panier en osier et ses petites sandales dorées
Mets ton chapeau! Attention au soleil ! crie la nonna
Elle n'écoute pas, elle fonce vers la mer
comme si sa vie en dépendait
Les voisines sont déjà sur la plage
Léna et Jeannette...
Elles nous surveillent ,nous les enfants du port
dans notre joli royaume ,la petite plage de coco beach
La mer émeraude nous prend, nous retient
Nous plongeons sans arrêt depuis les rochers
Nageons en file indienne vers la petite grotte
ou un jour j'ai trouvé ,Nikae! ,une étoile de mer
Basta ! les pitchouns sortez un peu de l'eau !
Vous avez les lèvres toutes violettes
La grande serviette rêche...
Jeannette me sèche les cheveux et refait ma tresse
Le pan bagnat est trop grand pour ma petite bouche
Léna a préparé des beignets aux pommes pour le dessert
Tant de gentillesse , tant d'indicible bonheur, tant de beauté
Etreignent en gratitude mon cur d'adulte redevenu enfant
pour ma ville mère et les maternelles caresses des méres Méditerranéennes
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