Dépression d'un temps
Orages de tourments
Tu m'as laissé sur la grève
Aussi pâle qu'un ancien rêve
Ma gorge en lambeaux
Ecorchait chaque mot
Nulle trêve ne venait
Dans cet hiver lourd et épais
Je ne savais rien de cette traversée
Ni ce que j'avais à y chercher
Sans bonheur ni futilités
J'avançais dans une éternité
Mon corps en absence
Rêvait d'un autre sens
Longue et désemparée
Mon année s'est étirée
Aux abords de l'été
Frêle et presque aveuglée
J' happais cette lumière
Qui luisait sur mes peines
Sortir de l'eau vive
Et rester sur la rive
Fragile et damnée
De fantômes clairsemée
Je revenais à moi
Sans plus d'autre effroi
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