Une lune noir-réglisse palpite entre mes tempes
J'ai un goût d'apocalypse sous la langue
Comme un goût de terre, de feu et de cendre
Puisque tout vient, tout fuit à qui sait attendre
L'espoir tendre s'esquive, tout roule et tout tangue
Tandis qu'elle s'élance la belle nonchalante
Lente et souriante, elle danse, balance triomphante
La fiancée de mes pensées noires et blanches
Elle me susurre des émois surannés,
L'oiseleuse, la dénicheuse de passé
Elle perce à jour mes secrètes infirmités
Elle ravive pêle-mêle soupirs et regrets
Elle préside aux procès qu'elle m' intente
Elle orchestre le trouble et la tourmente
Elle déjoue les petits arrangements
Demi-vérités, dénis, faux semblants
Cette conscience sonde et raille toutes mes failles
Elle m'assaille : « Beau travail, beau travail ! »
Et j'entends : « Au travail, au travail ! »
V.V
PS : Je remercie ici toute la Hollandie et plus particulièrement son ministre du budget démissionnaire.
La conscience, les yeux dans les yeux, la probité vertueuse, la citoyenneté?
Des qualités souhaitables mais dérisoires et imaginaires!
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