Prendre de la distance me dit-elle. Je réfléchis alors à l'endroit où il serai bon que je me place, avant ou après, chercher ce qui a été défait dans ce qui n'a jamais été fait.
Assise sur un rebord de pierre j'offre en silence mon visage au soleil et je les regarde, mes patients, est ce que le soleil a la même luminosité dans leurs mondes parfois distordu ? à qui parlent-ils étendus dans l'herbe, quels sont ces mots dits dont le sens m'échappe ?
Je cherche sans cesse qui est mon ennemi, bien qu'il soit probable que ce ne soit que moi, carnaval de masques grimaçants qui dansent autour de moi, je sais que vous n'êtes qu'une pâle figure de mon passé.
un petit chien se prélasse près de sa maîtresse, je lui apporte un peu d'eau, la maladie n'exclut pas l'amour, elle l'embellit parfois ou le détruit aussi. La chaleur apaise les coeurs tout se ralentit, les corps se posent dans une attente qui ne sait rien de ce qui l'attend, les murs blancs s'éclairent d'une douce lumière et nos blouses se soulèvent sous le vent.
L'errance n'a pas d'appartenance, je me cherche tandis que je les aide à ne pas se perdre davantage, mécanique céleste et fragile qui s'équilibre d'elle même.
Mes lys blancs sont sortis de terre, leurs petites pointes se dressent droites et confiantes.
Fleurs éclatantes et odorantes ils seront un beau jour d'été. Je me lève, il est temps de rentrer...
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