Les hommes sont partis,
Là haut les dans tranchées,
Faire leur devoir eux qui n'ont rien demandé,
Se battant dans la boue désespérés!
Les femmes ne sont plus assises dans l'âtre,
Elles doivent remplacer l'homme aux champs
Et l'ouvrier à l'usine, tout en serrant les dents,
Car elles ne peuvent plus contre leur sein serrer l'enfant!
Certaines iront suivre la troupe habillées de blanc,
Tentant par un sourire dans la nuit,
Donner au mutilé allongé sur son grabat
Un rayon de soleil dans cette vie dévastée!
Eux ne comprennent pas pourquoi ils sont là,
Dans la boue et le froid, à chiquer du tabac,
Parfois se mutilant pour éviter le combat
Et se retrouvant devant le peloton exécutés par leurs frères d'armes!
Et ceux là doivent obéir à un stupide règlement
Écrit depuis la nuit des temps par des gants blancs,
Qui ne veulent pas tachés par la boue des combats
Mais les maculent du sang des innocents!
Elles attendent chaque jours avec la peur au ventre
La terrible nouvelle qui tombera sur elles,
Elle deviendront les veuves de guerre vêtues de noir
Ou des fiancées oubliées vêtues de blanc!
Au nom de quelques idéologies
De gens perchés sur sur leurs bottines cirées,
Pour pouvoir avoir plus de terre
Pour le paysan à labourer pour eux!
Hommes fiers vous tombâtes au combat,
Laissant derrière vous cette vie de misère,
Que vos femmes continueront à mener
En essayant de protéger ce que le mal à épargné!
Gueules cassées, rêves brisés,
De vous vos enfants garderont
L'image d'un héros sans cesse ressasser
Par leur mères qui les garderont dans leur giron!
Ils s'appelaient Léon, Charles Fernand,
Officiers ou hommes de rang,
Elle s'appelaient Louise, Mathilde, Jeanne,
Femmes de bourgeois, d'ouvriers, de paysans.
http://www.youtube.com/watch?v=55qf3GOOCmM
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