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mon alter ego par Ybelis

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Si je ne disposais que de deux mots pour me situer , je prendrai ces deux là « déchirée et aimante ». On ne peut pas vivre dans l’instant puisque la vie est durée (Bergson), Or, le ou les moments de parler de mes pensées ou des mes questions sans réponses n’est pas venue. et pour toi mon alter ego... Je t’écris souvent, le soir, ou je me lève la nuit et je t’écris mais je ne te l’envoie pas, un jour je t’en dirai la raison. Ça ne sert a rien de rechercher le temps perdu, il est perdu. Il faut avancer nous dit on…des mots d’emprunteurs, des mots d’élévation que l’on trouve a tout bout de champ. Le temps n’est pas un instant il est une durée. Trois ans pour retrouver sa lumière, c’est une date et ce ne sont que des mots. Trois ans comme une seule journée à peine étirée et qui grince comme une corde ; Trois ans cela me fait dire que la vie passe, lorsque l’on y est plus dans la vie… La vie tout comme la nature reprend toujours le dessus, là ou tu t’englue dans les combats chaque jour plus lourd, puis chaque jour plus réel afin d’en sortir, la vie nous mène a des rebondissements surprenants Le temps c’est la vie, c’est la durée, il suffit d’un rien, d’un instant, il suffit surtout de prendre conscience que nos ennemis, nos agresseurs sont utiles. En effet, ils nous empêchent de nous laisser aller, ils nous poussent a les démasquer, ils nous marquent nos défaillances et nous poussent a les prendre en compte, ils mettent tout en œuvre pour que l’on ne soit pas indigne à l’idée qu’ils ont de nous et nous pousse avec la valeur du temps a nous surpasser. Et surtout à faire tomber leurs masques alors que le notre était des plus limpides. Malgré la douleur on grandit dans la médisance des autres. Le temps qui passe a quelque chose à effacer, mais moi, je tiens à toutes nos ratures Lorsque j'écris, je n'invente rien. Je ne transforme rien, j'en suis parfaitement consciente. Ne pas se consoler de certaines peines s’efface, seulement le fond dont elles proviennent reste, et l’on devient tout autre, là ou tout nous paraissait normal, tout est critique… Une fois de plus je n’ai pas tout écris, j’aime cette pénombre, ces moments crépusculaires ou je peux t’emporter dans le secret de nos mots et pensées .J’aime ces moments et je les redoute, les mots invoqués ne veulent pas retourner à l’oubli. Mon désir, l’attente de toi ne veut pas non plus retourner à l’oubli. La pénombre et le crépuscule me mènent à des ébats dessinés, le souvenir et l’envie de nos corps, tu ne le dis pas, moi non plus. Et, à cause des médisants, de la défense qu’il faut y accorder, nous avons peu de moments pour nous souvenir de l’envie de nos corps. Et, d’autres craintes m’envahissent , je ne dirais pas tous les mots, le temps est parfois un allié, là ou dans d’autres moments il est lourd car la fin attend et la fin est délivrance. Je sais vers ou tu vas, tu en seras surpris avec le temps, tu pourras en prendre alors toute la valeur, tu ressens tes changements, tu regardes les autres de manière encore plus différente qu’avant, tu poses un regard étonné ou dépité, ou avec compassion. je t’écrirai puisque tu ne seras plus jamais là...

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