Trois « poèmes » ou trois proses, d'amour, d'eau et de fraîcheur (tentative de...)
The first one :
Il est des voyages et des distances
Imprévues,qui mènent vers la stance,
Du temps et de l'Opium
Pour dire le vertige et l'Onde
L'Onde est cette courbe
Qui va et vient lancinante,
Celle de ton corps, celle de tes yeux,
Entre quelques échos des mots,
Et ta résistance, entre tes bras,
Et tous les espaces de ta chair,
Je m'égare, fumée du bois,
D'un bois où tu m'accompagnes
Je parcours les feuillages, écarte
Tes brindilles, tes feuilles douces vertes,
Roses de soie,rouges de tes baisers
Je cherche la fleur mystérieuse
De ton plaisir et de ta joie
J'avance malgré moi,
Et me laisse m'emporter
Vers de parfaits effleurements
Qui, du parfum à la couleur,
Au tremblement t'apaiseront.
J'ignore si la transe,
Ou le marbre te convient,
J'accepte d'ignorer,
Et ne fais que t'aimer
A ma façon , sans modèle
Sans pâte ni manigance,
J'inscris mes lèvres sur
Ton cahier de vie, et l'encre vit
Tu ouvres les pages de cette nouvelle
Après Le baiser vient l'écrit,
Je mêle la fin au début
Je suis au début, de cette suite,
Ne suis que les versos
Les lettres fâchées se détachent,
Et refont mille mots
Bleus et rondeurs
Enfin apaisé par ton regard embrasé
Je reste et contourne, tant je vis
A l'orée de tes yeux, le miroir
De mes « je t'aime »...
Enfin, j'efface cette larme ,
Qui, d'abord m'effraie,
Et donne au plaisir
Le rappel du temps...
The second one : Eau
Au cours de son bois,
Coule un ruisseau
Ru de l'âme,
Fleuve de larmes
Mes yeux regardent
Onduler les cils
La barque des pupilles
L'océan de tes paupières,
Tant pis, j'accoste ces rimes
Sans prendre trop de soin,
Des flocons d'écume,
Me disent que tu existes,
Je m'écoule, je me coule,
Entre les vagues et l'ambre
Je fasseye, me raidis,
J'aborde ce liquide de toi
Les flux nous emportent,
Inutile de rester feu,
L'eau nous enveloppe
Nos rêves flottent
Embarcations de nos vies
Et lorsque s'achève le ru,
Il vient une rivière, un fleuve
Et l'horizon de toutes mers
Pour éveiller , réveiller
Et s'aimer.
The third one : For the joke, ou la volupté fille de la légèreté...
Ce matin , au petit déjeuner,
Un couple de russes s'est assis à ma table,
Avec un marmounet, bien mignon, et très sage,
Papa s'occupe de son fils, maman semble heureuse,
Papa a 2 ufs, un dans sa main, il confie l'autre à son chéri,
Mains fermées sur leurs ufs
Papa et son fils jouent au jeu de l'oeuf tamponneur,
Et Poum, l'oeuf de l'enfant vient à exploser et tout
Se splashe sur la table à la terreur du marmounet.
Grand sourire de tous,
L'enfant est scotché
Mais devant la bonne ambiance
A compris qu'il n'avait rien « cassé ».
Légèreté :
J'ai mot-dit
La répétition
Je sautille,
Je grapille
Je fourmille
Je m'allonge
Je respire,
Je dors
Je souris
Je ris aussi
Je comprends
Je vacille
Me reprends
Et m'abandonne
Je ne pense plus.
Les couleurs sont aquarelles,
L'air est léger
Et tout peut redevenir volupté.
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