J'ai aperçu son bâteau au large
toutes voiles dehors
porté par les vents de l'amour
De mon rivage j'ai eu nausée
le mal de terre le mal de lui
l'orage m'a prise à l'intérieur
là assise impuissante et immobile
j'assistais au spectacle de sa renaissance
le mal de vivre est revenu me visiter
avait elle goûter, elle aussi à la magie de ses baisers ?
partager sa cabine et son lit ? les draps froissés ?
dans quel mouvement de houle son corps avait il exulté ?
dans quelle moiteur de l'été se sont il éveillés ?
j'ai eu tort je suis revenue et j'ai cherché à le revoir
guidée par le soleil qui ravive les fils d'or qui réparent
par l'envie de tout recommencer
emportée par la fièvre des souvenirs de lui
Mes espoirs sont vains
ma figure est redevenue blême
j'ai eu tort j'ai voulu le revoir
ce petit port tant aimé
celui de l'amour plus grand que lui
celui du chagrin qui fait chavirer
j'ai eu tort, il était là
en partance pour ailleurs
ce cheval sauvage qui hante mon esprit
agité par des galops sans fin
il était là en vainqueur sur la vie
là en éternel absent de mes nuits
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