l e c a r r é v e r t par E i d e r

vifs et cachés dociles sur un carré vert pétales pivoine, Chine petits cris de chardonnerets graines d’œillets gourmandes et d’achillées impétueuses en belles agapanthes le souffle court dans les saules tressés sous la lune sous le matin doux d’autres buis suent la rosée qu’un lièvre fuit qu’un chat aime hélianthèmes je vous aime tant, de vos tapis soyeux je faisais credos sous les vols de trois corneilles empatées d’ambitieux gueuletons, les roses cent feuilles frétillent aux reflets changeants des jaunes graham thomas satellites de l’astre diurne qui appelle les danseurs cosmos à la fête et donne le ton du ballet aubaine mellifère d’abeilles siffleuses de valérianes timides sous les regards des yeux de suzannes rampant vers ces hémérocalles abris de fauvettes nerveuses grignotant le soir de ce jour agitant le rouge-queue extasié sur des mousses d’ombrages ce sapin là-bas abrite le puit et l’ombre donne toit au petit peuple de la nuit, le hibou, la hulotte et des campagnoles dans la course à la vie et c’est le pommier qui rira bientôt pour lâcher ses fruits dans les gosiers de lutins et de géants rêvant aux tapis de baies cotoneaster rouges d’avant les merles voyous, rêvant à la folie du noyer dans la tempête les branches tentacules du désespoir des singes comme un cauchemar une eau forte de dürer peut-être, sur le chemin de terre battue la palombe tourne sur elle-même en souvenir de.