Des nouvelles du fond, du fond de la sinistrose estivale qui vous gagne quand vous vous devez de sacrifier une semaine de vos congés indument payés à sacrifier la saine distance qui vous protège de la stupidité de vos congénères dans un infâme camping bondé de vieux, de jeunes, de chiens-chiens et d'un hallucinant panel de bestioles dont la nuisance n'atteint pas celle des voisins, voisins dont certains poussent l'outrecuidance jusquà vous saluer, vous adresser la parole, voir tenter d'échanger des angles de vue philosophico-météorologiques, quand c'est pas pour vous quémander un pansement pour le petit qui s'est ouvert le pied à la piscine...
Certains, tout en laissant leur insupportable marmaille animer les sanitaires à coup de claquements de portes et de hurlements barbares, viennent se coller à l'urinoir voisin dans une nostalgie du "t'as vue la mienne" datant des récrés du primaire.
Hé oui, quoi de mieux pour entretenir sa misanthropie que le camping qui, de plus entretiendra également l'illusion de votre compagne quand a vos sentiments pour elle, croyant, la sotte, que vous l'aimez encore assez pour la suivre sans armes dans ce compacteur d'abrutis champêtre.
Enumérer l'intégrale des joies du camping serait d'une prétention encyclopédienne mais je ne vous épargnerai pas l'art fécalorupestre des cagoinces collectifs, les sommets gastronomiques du jambon-purée, le couchage mixeur de vertèbres, les trésors d'imagination nécessaires à échapper aux congrès "Ricard-cacahuètes" intervoisinal de fin de journées et la sempiternel soirée "années 80" à brayer qu'être une femme libérée, c'est pas si facile, surtout poursuivi par les démons de minuit qui font rien qua se kolé séré pour le plaisir, un coup à se taper sur les bambous.
les rotations des BMWs que de jeunes artistes ont sauvé de la casse pour, faisant fi du ridicule, les "tunner" dans une personnalisation standardisée repoussant les limites de leurs imaginations plus bridées que mon psy.
Seule échappatoire, braver l'amplitude thermique et aller faire pipi dans la mer, voir pire pour ceux désireux de concurrencer les chantiers de Saint-Nazaire. Malheureusement, dautres vous ont précédé et seul un maillot Borat maintiendra lhomo sapiens connardus à bonne distance.
Elle est pas belle la vie estivale ???
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