On marchait dans les nuages
On suivait les oies sauvages
On venait davoir vingt ans
Voyageurs des roses du vent
Cest un pur matin dété
Ils sont entrés dans la cité
Coup de bélier la porte bas
La camionnette attend en bas
On dessinait des nuages
On se moquait des enfants sages
Quon nous donne un peu de temps
On déshabillera le vent
Dans les escaliers tagués
Déclats dabeilles déglinguées
Leurs bottes font peur aux rats
Plus jamais on ne dormira
Au bord du ciel les nuages
Édredons des oies en cages
Nous font des tapis volants
Les roses attendront longtemps
Les troncs des ruches hantés
Debout aux portes des cités
Poudrent de jaune nos doigts
Nous offrent des pinceaux chinois
Nos routes sont de papier
Nos désirs toujours en chantier
Enfants on nà pas vieilli
Voyageurs des vaisseaux de pluie
On marchait dans les nuages
On tatouait des paysages
Mais qui voudrait à vingt ans
Voir mourir les roses du vent
Cest un pur matin dété
Plus personne dans la cité
Les yeux violets des abeilles
Coupent des tranches de soleil
Navigateurs des nuages
Plus descaliers plus de cages
Au pays des roses du vent
Volent nos rêves de vingt ans
Poème pour Sylvie, Hamed, Hichem, François et les autres.
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