Regain de jeunesse,
Comme jadis au temps de ma verdure,
Ce soir, je fais le mur,
Je quitte tout ce qui me reste,
Je fuis ce monde comme la peste.
Et, loin de tous ces regards,
Loin de tes yeux noyés de brouillard,
Je vois ce soir, Madeleine
Couchée près de ma Seine.
Penser à ce passé, à ce bonheur,
Notre bonheur gravé dans la langueur,
Je me souviens cétait un samedi,
Les rues étaient pleines de vie,
Et les artères de notre village
Etaient gonflées de paroles sages.
Oui, jétais avec ce vieux Martin,
Tu te souviens, il faisait les lignes de la main.
Jétais près de lui, presquindifférent,
Soudain comme un coup de vent
Tu effeuillas mes yeux de ton regard,
Je me souviens, tes yeux noyés de brouillard.
Un chat noir à mes pieds ronronnait
..
Notre amour, déjà nous enchaînait
Un amour violent, plein dorage
Un amour de gosse sauvage
.
Et le soir, jétais près du pont,
Jétais, sans le vouloir, un vagabond
Laissant loin de ma vie
Mes rêves et ma fantaisie,
Hélas, ce temps jadis est lointain
Lorsquheureux , tu as pris ma main,
Tendrement , tu las embrassée
..
Paris_1974_10_28
Ecrit sur les berges de la Seine, près du Pont Mirabeau
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