Les agences de notation par Jules Elysard

Le dernier argument de promoteurs de la réforme des retraites est le risque de voir dégradée la note de la France. Cette note n’est pas sans importance comme les étoiles sur PCC. Cette note est censée déterminer la solvabilité des entreprises et des Etats, leur droit à un crédit pas cher et leur risque de faire faillite. Cette note ne tombe pas du ciel. Elle est élaborée par des experts, des agents très spéciaux. Ils sont réunis dans trois agences de notation : Fitch Ratings, Moody's et Standard & Poor's. Ce sont des entreprises privées. On connaît leur clairvoyance. Il n’y a pas si longtemps, elles n’avaient pas vu venir les risques bancaires et, soudain, avaient dégradé la note de Lehman Brother. On connaît la suite. A l’époque, des dirigeants politiques avaient envisagé de refonder le capitalisme, de le moraliser. Enfin, ils en avaient parlé « dans le poste » et avaient même évoqué l’idée d’une agence de notation publique et mondiale. Mais de cela, la communauté financière, anglo-saxonne notamment, ne veut pas entendre parler. Les Etats ont renfloué les banques. Désormais, ce sont les notes de quelques Etats que les 3 agences ont dégradées. Il me vient sur les lèvres le nom d’un homme d’Etat français qui disait pis que pendre de ces agences de notations, il y a deux ans, et qui doit avoir chaud aux fesses.