Les hauts de Hurlevent. par Pfrance

Bien que l’œuvre d’Emily Brontë considérée comme majeure dans le romantisme peut paraître évidente pour les gens d’une certaine génération, elle est moins évidente pour d’autres plus jeune. Une amie de 24 ans m’a demandé il y a peu : - pfrance, les hauts de hurlevent ?... Tu connais ? Je suppose avec tous les bouquins qu’il y a ici ! Devant son air en attente, je lui souris :-Ah, tu tombe sur un mes livres cultes, là ! Et sur le film aussi, joué par Juliette Binoche et Ralph Fiennes, qui pour moi reste l’interprétation la plus juste. - Raconte, je dois le lire… Je vais aimer ? Tu me connais si bien. Je l’installe sur un fauteuil, lui tend son café. - Oui, tu vas beaucoup l’aimer. Si tu aimes le romantisme poussé à son paroxysme, si l’idée de la noirceur, de l’obscurité et pourtant de toute la lumière que cet amour aurait pu faire naître, ne te rebutes pas, alors oui tu vas aimer. Si la complexité des êtres que nous sommes où pouvons être ne t’effraye pas et si l’amour pour toi triomphe toujours même amener de la pire des façons, alors tu vas adorer. Si les sentiments les plus forts, bien que le chemin soit hasardeux, si ni la peine ni la raison mêlée ne te font pas fuir, si au de-là du temps et des mots, entre convenance et passion brûlante, tu peux l’espace d’un moment trouver ton vrai toi, tel que tu le fantasme sans parvenir à payer le prix de cet amour impossible, alors oui, tu vas adorer les hauts de hurlevent. Si tu peux te glisser l’espace d’une lecture ou d’un film dans les corps amoureux, passionnés et tourmentés de Catherine, de Heathcliff et d’Edgar tu vas aimer cette histoire au déroulement contrarié dont l’issue sera tragique et fatale à ces protagonistes. De toute façon il faut que tu le lises, je pensais que c’était fait. Je te le recommande même.