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Commentaire écrit par :
MielDello
publié le 11 juin 10
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" déjà vu "

catégorie : tranche de vie

_______Déjà vu_________________________________________________________Déjà vu__
Ce soir là, jétais à une grande première dans le noir, confortable, installé, au chaud. Même seul, cette situation métait agréable. Jétais à un moment de ma vie ou je pouvais tout réaliser sans jamais rien exposer. Je pouvais prendre linitiative ou ne pas mengager dans
laction. Lissue était toujours heureuse. Je pense que mon âge y était pour beaucoup. Seules
les personnes qui ont cet âge là, peuvent se permettre dagir ainsi. Mais ne sommes-nous pas
tous passés par là ? Par cette période où lon se sent libre, intouchable et peut-être même, invincible, insubmersible.
Le fait est que je sentais bien que depuis quelques temps le quotidien évoluait. Cétait palpable,
les jours se suivaient et la pression montait. Même si nous sommes dans un état de grâce, nous
ne sommes pas insensibles. Comme si lon mattendait quelque part
Pourtant je ne connaissais personne ici, et, personne ne me connaissait
Pourquoi ce changement et cette sensation dêtre désiré ailleurs ? Cest quà mon âge on sinstalle vite dans son petit confort. Puis de toute façon, aujourdhui cest férié. Un jour où vous faîtes ce que vous voulez, vous ne travaillez pas. Pour
moi, cest férié tous les jours. Et en plus, cest la Toussaint. Cest un jour férié pour les groupes. Aujourdhui, cest le groupe tous les saints. On a le droit de rentrer dans les cimetières, visiter
un copropriétaire et de faire un repérage. Finalement, je vais peut-être aller travailler, demain.
De toute façon la première touchait à sa fin. Cette production devait sachever dans un tableau éblouissant très innovant, dans une ambiance sonore originale, dernier cri !... Il était zéro heure et dix minutes, et, je me dirigeais vers la sortie.
Dix minutes après zéro heure
Les dix minutes, après que le premier novembre se soit couché avec tous ses saints, navaient plus dintérêt. Je suis tombé du trou du ventre de maman, dans
le lit puis sur le sol et jai roulé vers la terrasse en direction de lAtlantique. Je suis né, un deux novembre. Détestable, pour maman ! Pensez-vous, mettre un de ses fils au monde le jour où la coutume célèbre les morts, osé naître à la vie le jour des défunts qui sont froids, le jours après
la Toussaint
(Cétait bien la Toussaint.) A peine avais-je inspiré ma part doxygène pour la première fois, pris ma première claque et crié pour dire, sans doute, que jarrivais, que jexistais, que jétais là et que ma vie commençait sur un malentendu. Je suis né avec mon innée et sans idée. Je suis né intrusif dans ce monde plein didées. Si jétais un petit dhomme, à peine sorti du ventre douillet et chaud de sa chère maman, en revanche durant les neuf mois de gestation en
son sein, on ne ma jamais parlé de ma condition spirituelle et sociale. On ne ma jamais dit, que
je serai catholique, et que je naurai pas le choix. Nous navons jamais négocié, non plus, la catégorie socioprofessionnelle, ni, le milieu idéologique dans lesquels je devrai évoluer
Tout
cela est bien étrange. Ces dix minutes après zéro heure, dix minutes après le premier novembre navaient plus dimportance pour mon acte de naissance, mais pas, pour ma naissance, pas pour mon existence. Un bébé cherchieur était là, en retard, et bien là. Les yeux encore clos, je voyais déjà lambiance de cette chambre, et les arômes extérieurs affolaient mon petit nez de blanc. Largué sur la terre au sud du tropique du Cancer, près de lEquateur, mes surs et frères de naissance étaient tous noirs, et, nous étions tous togolais. Nous avons tous vu la lumière à Lomé. (La lumière, était du genre électrique, mais sen était.) Cétait la seule manière dy voir clair en
ce deux novembre débutant. En terme de flux lumineux ou non, jétais comblé. Le grand-bleu, mappelait si fort
je voulais retourner dans leau et nager. Je ne savais pas marcher, alors locé-
an mattendra. Il attends depuis, si longtemps, depuis le début de la formation du monde.
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