Jadore ce bouquin, une vision de lInde violente, magique et drôle, contée par un héros né au moment précis de l'indépendance de l'Inde, à minuit, le 15 août 1947.
Cest le moment de « la partition » qui se fit dans le sang lex-colonie britannique étant scindée en deux nations indépendantes : l Inde et le Pakistan que vont rejoindre des milliers de musulmans.
Jai lu ce roman alors que je travaillais en Inde, au Gujurat une province du Nord Ouest à la frontière du Pakistan. Dévastée lors de la partition, les lieux furent désertés massivement par la population musulmane qui, en partant pour le Pakistan a laissé derrière un décor à labandon : demeures, mosquées, hôpitaux, etc.
Chaque jour sur le terrain, alors que je parcoure des villes fantômes où les moucharabiés en pièces de palais délabrés vous zieutent béants, je suis l'histoire de la vie du héros qui semmêle dans la « grande histoire ».
Alors que réalisme, mythe et fantaisie emporte limagination dans le roman, moi jy mêle tous les jours mon propre petit destin dans ce décor des mille et une nuits : conduisant dans des caravansérails désertés des entretiens biographiques en écossant les lentilles avec mes interlocuteurs alors que Saleem (le héros de lhistoire) est en train de traverser la Province avec sa mère dans leur trek vers le Pakistan
Mon goût na ensuite jamais tari pour ces romans réalistes « magiques », où le récit dérape sans heurts et qui imperceptiblement mène au rêve comme un possible disponible.
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