Qui aurait l'idée incongrue de lire un chapitre d'un rapport de la cours de comptes et perdre son temps précieux pendant ses vacances plutôt que vider agréablement sa verve atrabilaire contre les pénuries d'essence et les marauds preneurs d'otages de la majorité des français non concernés par la réforme des retraites, c'est à dire ceux qui veulent aller travailler sans savoir ce que sera leur devenir ?
N'empêche, mieux qu'un roman noir d'anticipation ou la boule de cristal d'une voyante on peut y trouver l'information à la source pour l'avenir proche.
Concernant la génération des hommes et femmes mâtures qui ont encore un peu de plomb dans la tête, qui ne passent pas leurs soirées dans les cocktails in parisiens en vue, ne s'attablent pas seulement dans les bons restaurants, ne sortent pas le dernier chapeau à voilette à Vincennes ou Chantilly, ne lisent pas les derniers indices du CAC 40 ou ne voient pas se profiler à chaque coin de rue des preneurs d'otages potentiels....etcétéra, etcétéra....,
ce n'est pas une lecture vaine.
D'autant qu'à savoir ce qui doit arriver, autant éviter les intermédiaires , qui tous le plus souvent éludent le sujet par des circonlocutions dignes des ors de la cour de louis XIV
Donc voilà, en avant goût et en direct, une petite citation de cette saine lecture sur le chapitre des retraites.
"Les enjeux se situent dans lapplication des décotes
Daprès des projections établies par la CNAVTS, les durées
dassurance moyennes validées à 60 ans vont significativement se réduire
au fil des générations, ce qui impactera aussi bien, à comportements
inchangé, la proportion de décotants que celle de surcotants. Ainsi, en
2020, 15 % seulement des effectifs dune génération seraient en situation
daccomplir des périodes prises en compte pour la surcote dès 60 ans, soit
une proportion deux fois inférieure à celle observée pour les nouveaux
pensionnés de la période récente. Sajoute à cette évolution
laugmentation déjà programmée de la durée dassurance requise pour le
taux plein.
De ce fait, lapplication de la surcote devrait à lavenir être un sujet
de moins en moins central, même si la mesure demeurera sans doute un
élément facilitateur du discours sur les réformes et - peut-être - un moyen
daccompagner certains de leurs effets.
A linverse, lespace dapplication des décotes pourrait être
élargi(385), sans pour autant toucher au taux de celles-ci. A cette fin, dans
la continuité des objectifs de la loi de 2003 et des principes qui la soustendaient,
de partage des gains despérance de vie entre vie active et
retraites dune part, de recherche dune plus grande contributivité dautre
part, pourraient être envisagés afin délargir lespace dapplication des
décotes :
- a minima, une harmonisation des seuils retenus par la réglementation
pour la validation dun trimestre, par assimilation pour les périodes de
chômage et de pré-retraite (50 jours) sur ceux en vigueur pour le
autres périodes correspondant à la survenance dun risque social (60
jours)386 ;
- avec des effets financiers sans doute plus sensibles, quoique non
mesurés par la Cour, une augmentation de lâge permettant lobtention
du taux plein, telle que prévue dans le projet de loi portant réforme des
retraites, contribuera à élargir lespace dapplication de la décote. Pour
lavenir, cet âge pourrait de plus également évoluer en fonction des
gains observés de lespérance de vie à la retraite."
385. La proportion de pensions liquidées avec décotes est par exemple en France très
nettement inférieure à celle qui peut être observée en Allemagne (44,6 % en 2006), en
référence, certes, à un âge normal de la retraite de 65 ans et compte non-tenu de
lexistence dimportantes possibilités de liquidation sans décote avant cet âge
(carrières longues, handicapés, femmes et actifs inoccupés nés avant 1951).
En traduction, "l'enjeu" c'est la baisse des pensions de retraite , sans aucun scrupule.
J'espère que vous aimez votre travail.:-)
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