Je ne sais pas quel est mon nom
ni pourquoi peu de jour en toi me parle
me dit de regarder avant
la lêpre de l'esprit, la gangue
des certitudes des uns et autres
en leur long temps:
route sans une la voie du simple,
un songe échappant à la mort
et à la vie du plus haut chiffre
y croît pourvu que l'on soit même
ce que tout lieu vrai nous demande
nos coeurs y bruissent de vivantes
abeilles de hâte et de désir
vierges fortunes assurées,
qui ploient devers un autre lieu
que ce lieu là naisse au réveil
pour que ma nuit cesse son jour
je parlerai demain aux arbres
qui ont tout dit à mon enfance
le reste vit d'appartenir
ah dieu, que l'illusion est triste
où tristes sont tous les empires ...
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