Gontrand navait pas respecté nos accords pour les vacances dété
et javais donc décidé de lui laisser le projet commun, et de partir seule de mon côté avec mon fils.
Quand je suis arrivée sur le terrain de camping complètement isolé dans un bled lui même paumé, quand jai vu létat de la caravane dans laquelle nous devions séjourner
et alors que nous commencions à y décharger nos affaires
. langoisse me serrant la gorge
jai dit à Sophie « cest impossible ! je ne reste pas là
»
Sophie était à cette période hébergée par un homme, dans un garage aménagé en studio attenant à sa maison, nous avons partagé ces quelques mètres carrés.
Lhomme qui lavait recueillie quand son père lavait mise à la porte lannée de son bac, était sombre ... et tirait une tête de six pieds de long.. cétait mal parti, nous étions chez lui.
Heureusement un copain est passé dans la soirée, un drôle de loustic qui a permis à tout le monde de se retrouver autour dun verre et de faire connaissance
Et puis, au fil des jours, nous avons beaucoup discuté et la joie et la bonne humeur a rempli la maison et son garage.
Nous avons passé trois semaines extraordinaires, avons fêté le bac de Sophie
et au moment de repartir, je savais quil allait me manquer. Tout allait me manquer, sa voix chaude, sa bienveillance, son assurance
lhomme, et les étincelles que javais vues dans ses yeux.
Nous avons continué à nous téléphoner, souvent
et le simple son de sa voix me troublait au point que mon cur semballait. Il a entrepris des travaux dans sa maison, mu par le rêve de me voir arriver
un jour
qui nest jamais arrivé.
Je pense à lui souvent
. avec pour seul regret, la certitude de lavoir fait souffrir.
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