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L'Iris Rouge... par Fosterwelles

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L’iris rouge s’écarquille, quoi que apparemment serein, vif, sanguin, son ton d’Enfer retient son souffle comme une cheminée bouchée. A répétition, les battements carmins accélèrent ; mais cette fois, c’est pour le démon qui jette son pic, écarte ses grills, et de son geste le plus habile, se recouvre, incarnat, le corps d’une cape rouge, signifiant ainsi par le feu de son artifice, le début mortifère de la visite en la Gorge Corail des Moribonds. Rouge. Rouge. Rouge. « Entrez ! Entrez !… C’est cela, approchez ! ! ! Mais prenez garde à ce que vos pieds ne se posent sur des entrailles ROUGES d’un de vos bons amis ou parents cramoisis qui tout du long tapissent nos plafonds de leurs fautes. Oui, prenez garde ! » Un ricanement aigu de créature folle s’en suivit. Rouge. Rouge. Rouge. Rouge. Il y a mille ans que nous regardent les sens interdits rouges. Cette soif aléatoire qui, dans un millénaire, nous a élongé jusqu’aux jouissances mortelles du grand Tapis Rouge qu’un néant insoupçonnable jure de nous greffer, de sa main leste, aux ongles rouges follement dessinés, vers l’étendue océane d’une lueur de sang céleste écarlate. Parterre, les ciels unifiés transpirent, broyés sur leurs palettes, cinabre et minium. Au dessus de nos chairs, la terre cerise se couvre, emplie de lourds nuages qui étalent leurs nuances du pourpre au ponceau, ponctués de quelques brossages de rubis. Une pluie de grenat et de vermillon s’élance, volcanique, vers un plafond qui devrait exister. Rouge. Rouge. Rouge. Devant, tout au loin, mon dos, tout près, contemple, écartant avec timidité ses lèvres entrouvertes, l’odeur érubescente du passé. Rouge. Rouge. Rouge. Point de drapeau rouge hurlant sa révolution. Nous voilà sourds face au tableau rougeoleux de nos abats. Rouge. Rouge. Rouge. Rouge ; un pas suivant l’autre, nos mains vêtues d’éosine, trébuchent d’une lave en fusion en fraise purpurine. Suite sans fin, pur-sang dépecé, rouge, rouge, rouge, tout est rouge. Une éruption de tomates rouges s’écrase sur la carrosserie d’un gendarme en faction : être d’autorité engrossé d’un bon rouge de Bordeaux qui, fini dans sa macération de raisin cramoisi, le dévore d’attente lorsque résonne la cloche rouge frappée par le petit marteau rouge de l’alarme rouge de sa garderie d’uniformes. Ses parents sortirent en braillant et poussé vers le vide, leur gendarme les égorgea. Framboises, groseilles, le crayon rouge poursuit son Petit Chaperon puisque la fin est écrite, … et manque le dernier dessin : un filet d’hémoglobine léchant deux canines au fond d’une gorge où dorment, d’un sommeil funèbre, Santals, Orcanettes, et Orseilles. Psychanaloutil du quotidien, de sa main droite à sa main droite, circule, en un mouvement virtuel, le pesant bâton de justiSSe s’affaissant aujourd’hui, possédé d’un gros sexe mou, demain-hier, comme une barre de fer portée au rouge. Rouge. Rouge. Rouge. Ravissant au coureur par un mimétisme de fourmi rouge l’attitude mécanique de sa fuite, enfermés dans le couloir cylindrique, entre deux parois de cartilage et de chair rubicondes, les milliards que nous sommes, face au mur de brique accéléreront notre charge pour que dans un éclaboussement rouge soit peinte définitivement la toile acariâtre du Grand Rouge. Rouge. Rouge. Rouge. J.P.R… Le rouge d’un Alphabet pour adultes. Le rouge d’un Fauteuil roulant. Le Rouge multi face du Cercueil modèle économique. Le Pot rouge… Terre. Au sommet miraculeux de l’épingle, dans un silence obscène, le Grand Rouge déroule d’un jet, les fleuves captifs de sang, mis au monde par nos vanités et nos peurs. Rouge, Psycho collage papier de deuil. Epoque à exorciser couvre ta tête couvre Cache puisque l’œil de Rome incendiée rince ta congestion d’une chair fratricide « Avancez ! Avancez ! Abandonnez vos crainte, vos âmes sont tisonnées et vos corps conduits à l’incandescence !… Attention à la grande marche, nombreux sont ceux qui y ont trébuchés… » Deux minuscules yeux rougeoyants sondent, pénétrants, la colonne, damnés, par projections d’infrarouges. Lui ! Lui. Lui, lui, lui, et… lui ! Aux cuisines du Maître ! Bien ficelés, bouillis et accompagnés de fruits rouges sur coulis voluptueux de soufre. Sept à douze carcasses anonymes repenties sortirent du rang, rejoignant les quarante autres, et repus de ferveur, bondirent sur un tapis roulant parfois interrompu d’un jeu zélé de 666 lames recouvertes de sang vermillon qui, suivant un pas enflammé de tango, lâchait l’écume saignante d’un rasoir au reflet de mille dents garances. Rouge. Rouge. Rouge. Jamais, désormais, encore, fourmi ne fut cyprin ! Les hommes continueront à se coiffer la plante des pieds – démence -, à ingurgiter leurs excréments et à chier leur bouffe dans une posture insalubre. Toujours, les oiseaux peupleront les mers et de branches en branches, les océans sauteront au dessus des corbeaux, coulant sur arc en ciel des temps modernes. Fièvre maléfique. Qu’il soit rouge-gorge ou en terre cuite, l’objet gardera l’humeur imputrescible de mon estime… Comme un froid instinctif qui vous invite à comprendre son sérieux L’humeur d’une ligne rougie par l’émotion de naissance Tout simplemenT Rouge, peut-être était-ce un matin d’aujourd’hui, il y a une semaine, Pascal et moi avions rêvassés voler un long, gros et rouge camion de pompier avec ses échelles, ses lances à incendie et sa sirène. Pimpon. Pimpon. Pimpon. Pimpon. Pimpon. Pimpon. Pimpon. Quelque part, des flammes salvatrices lavaient nos fautes. Pascal, le pied au planché, l’œil exorbité, conduisant en dément, droit vers la fournaise qui roulait sa fringale dans une orange rouillée. Sur l’échelle à quarante-cinq degrés, je hurlais, fouetté par des lanières de faisceaux urbains lumineux rouge-stop. A toute vitesse, nous foncions jusque l’antre du feu dévorant, laissant derrière notre adrénaline, les feux rouges, les stops et sens interdits rouges, les clignotants rouges des voitures et même l’incendie qui empourprait le ciel couchant rouge. Droit devant, droit devant, droit devant. Nous allions droit… devant, les bras serrés autour de notre gros sexe rouge. Pimpon ! Pimpon ! Tout droit nous foncions, pénétrant l’atmosphère charnelle de l’espace. Regards de Fous ! Tout droit, tout droit ; oui, tout droit ! Nous allions tout D.R.O.I.T. Soudain, le mur… Quelques feuilles ébruitèrent la rumeur de la catastrophe. Trop tard le cahier s’est refermé ! Je nous réveillais, le sang coulait chaud et velouté de mes yeux à ma bouche. Ma faim se rassasiait tant que ma tête saignait, rouge, rouge, rouge. Un champ de coquelicot caressa mon visage, les pétales comme des ailes de papillons, aussi douces et fragiles que mon assurance. Rouge. Folie qu’il nous sera pénitence d’entendre ! Le mot jeté sur une bannière huera notre réalisme hémorragique. Rouge. Rouge. Rouge. Un chien rouge courre, abandonnant son sillon au cœur d’une mer de nuages écarlates, vers la caserne des pompiers – pimpon ! – pour un soir se refaire une beauté. Rouge. Rouge. Rouge. Un aboiement, le cri d’un enfant, une femme qu’un homme saoul battra ; les ressors d’un lit rouillé ont grincé ; le violon pleure son virtuose cueilli là-haut par une lyre nectarine. Stop ! Rouge ! Le feu clignote, il est rouge. J’avance, droit devant en faisant bien attention de ne pas m’écarter de la courbe. La Mer Rouge se désosse, ouverte pas le bâton meurtrier. Sang rouge. Bien comme nous l’avons appris, je suis l’ovoïde éventré. * * * Sérieusement, sans le gros nez rouge du méchant clown de l’hôpital

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