Traverses, ainsi vers le rien qui fut tout
ce que ta vie disait au delà de leur souffle
en deça des saisons devers le précipice
que les foules habitent sans connaître leur marche
des pas perdus devant un gouffre, songe
à cela que tu fus avant de naître ici
danse des esprits trahis mais perclus de leur vivre
à renaître ici-bas où la mort est ta vie
vivre, même au sortir de cette enfance atroce
vierge coeur pour celui qui donne tout à l'oeuvre
page emplie de ton encre en cet odeur du temps
où le sang mélangea la douceur et l'épreuve
il importe de vivre dès à présent cette aube
qui poindra au midi des foules très terrestres
je ne désire pas celle que tu fus devant moi
ton savoir et ta soif de rester en ton rôle
entre deux vies perdues par l'audace d'un fou
le diable est bien tombé sur l'absence et son vide
à parler par image dans le bréviaire des loups
le simulacre veille dans une nuit candide
peu se souviendront lors de la fidélité
qui nette fut parmi les processions les marches
des steppes éternelles aux lumières des cités
étoiles sinueuses sous un ciel qu'on arrache
il importe de vivre au vouloir, ma pareille
que d'affronter les siècles au delà du vieux temps
oui le vieux temps est mort, et l'épreuve renaît
par où j'aurai naissance, où le rêve s'entend
↧