Un paysage infini. Tantôt serein de plaines, tantôt escarpé de montagnes arides, le long de chemins en ravines après la pluie, où le temps lave tout.
Miracle permanent dombres et de lumières.
Des vallées où lon peut lorsque la nuit savance, prendre un peu de repos à lombre des roseaux dune chevelure et de sourires denfants. La rivière court sereine au creux de la prairie.
Les paysans séchinent à creuser le sillon, à faire naître la vie. Tout un monde sanime quand le vent souffle au nord, apportant avec lui la moiteur et lennui.
Derrière les collines, lherbe nest plus si douce et lespoir senvole en brises de silence.
Ici le verbe dort. Les mots y sont étranges. Pour un peu on pourrait tendant un peu loreille, entre les fourmis et le chant des cigales.
On est ici chez soi et un peu chez les autres. Des multitudes y passent, y laissent leurs empreintes.
Cest ici quon se donne, quon prend et quon partage, quon nourrit, quon caresse, fertilisant les curs. De pays à pays, on se réconcilie
Là où commence et finit le silence : à bout de bras, bien au chaud, juste au creux de nos mains, au secret dune paume où tout un monde vibre.
Là où se trouve notre cur. A tous les paysages se trouvant tapis en chacun de nous, qui nous transforment par le partage et lamitié
Réeddition avril 2010.
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