Aujourd'hui les roms et les gitans.
Hier les Espagnols, avant hier les italiens, encore avant les arméniens..
La France est grasse, vautrée, molle et sans mémoire.
Le 24 août 1944 le capitaine Dronne pénètre dans Paris par la porte d'Italie avec sa 9e compagnie du régiment de marche du Tchad.
Ce sont les premiers soldats alliés a pénétrer dans Paris depuis quatre ans.
Leurs half-tracks portent des noms lourds de significations : Guadalajara, Ebre, Madrid, Teruel, sur certains flotte le drapeau de la république espagnole que notre beau pays a lâchement abandonné quelques années plus tôt.
Ce sont des réfugiés républicains espagnols parqués par la France dans les camps de concentration d'Argelès et de Rivesaltes qui ont réussi à s'évader pour rejoindre la France libre.
Leclerc a confié ses soldats à Dronne en lui disant " Ils font peur à tout le monde. Ce sont de beaux soldats, vous vous en arrangerez".
Ils sont sales et n'ont pas dormis depuis deux jours. Le soir ils sont couvert du rouge à lèvres des parisiennes.
Dans ce pays qu'ils ont contribuer à libérer en espérant que la France les aideraient à libérer le leur, ce qu'elle ne fera jamais, ils seront traités comme des étrangers.
Le cri de rage de l'Espagne résonne encore "No pasaran".....
J'ai choisi de parler des Espagnols mais je n'oublie pas tous les autres: Polonais, Algériens, Marocains, Italiens, Allemands, Tchèques, Tunisiens, tirailleurs d'Afrique et d'Indochine etc qui se sont battus comme des chiens pour une certaine idée de la civilisation et de la république.
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