A la mémoire de Jacqueline de Romilly
Chur des femmes dont tu as éclairé la voie.
Ô toi,
Ô Muse des humanistes,
Toi qui en ce jour funeste
Erre sur les bords du Styx,
Attendant, l'obole dans la bouche
Que Charon le nocher te le fasse traverser
Hermès guidant tes pas d'aveugle,
Nous te pleurons!
Ô toi,
Ô Muse des hellénistes,
Toi à qui les Moires
Ont accordé longue vie,
Car faite de tant de souffrances..
De bonheurs aussi, pour un juste équilibre..
Et dont Lachésis vient de couper le fil,
Nous te pleurons!
Ô toi,
Ô Muse de Phoïbos,
Toi qui va rencontrer la triste Perséphone,
Ne crains pas Rhadamante
Que nous implorons par nos offrandes
De t'accorder, comme à Tirésias
Le pouvoir posthume
D'être encore entendue!
Nous te pleurons,
Mais que nos larmes ne soient pas inutiles
Que germent de leur sel dans le sol semé,
De nouvelles passions pour l'Antiquité
MT
↧