C'est spécial noêl...
ça hume le chant negro-spiritual au fond des cahuttes en même temps cela m'inspire des sons de luge sifflants sur le violon glissant façon Menuhin-Grapelli de ma colline vers la lune
Je devine l'ombre des renards qui vacillent au loin il ne me reste que leurs pas
Quand la chouette se taît
Dans le blanc, je marque des temps feutrés de mes foulées aussi volontaires que mes pensées voudraient l'être...
J'avance en craquements de flocons blancs et me sens broyer à chaque pas des fragments de parenthèses immédiates en bruits sourds sous la nuit étoilée.
Mes pieds ne suivent que mon but qui reste improbable mais guidé.
Je m'ingénie à partir pour découvrir...
Doucement je monte feutré et en nombre enjambant les ornières, mes mains balayant tout en-haut les cristaux de poussières glacées qui me lavent, ainsi je suis secrêtement les sentiers où il n'y a pas de pas.
Dans ma montée je me surprend à happer des glaces d'étoiles sur grappes d'azur.
Je m'improvise en visiteur secrêt d'une nature vierge et revêtue de blanc, de diamants en musique de silences emplis de mes émois.
Parvenu au sommet de la colline aux parasols blancs et ces vierges pentes, je choisirai la plus imprègnée d'une scintillance. Qu'elle soit glace, étoile ou lune pour m'y étendre longuement, et m'y laisser glisser. La Vie n'étant point une pente
Ni plus une côte
Encore moins un jour de Pentecôte
Puisqu'il s'agît de décembre.
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